Un mois après avoir brandi la menace de suspendre son aide militaire, les États-Unis ont finalement déclaré mardi qu’Israël ne violait pas le droit américain concernant l’aide humanitaire destinée à la bande de Gaza. Washington a néanmoins appelé son allié à intensifier ses efforts en la matière.
Le 13 octobre dernier, les chefs de la diplomatie et de la défense américaines, Antony Blinken et Lloyd Austin, avaient adressé une série d’exigences à Israël concernant l’acheminement de l’aide humanitaire vers l’enclave palestinienne, lui laissant 30 jours pour s’y conformer. Interrogé sur le sujet, le porte-parole du département d’État Vedant Patel a affirmé : « Nous n’avons pas évalué qu’ils enfreignaient le droit américain ».
Une situation humanitaire toujours préoccupante
Malgré cette déclaration, le diplomate a souligné que la situation humanitaire globale à Gaza demeurait insatisfaisante. Il a toutefois nuancé : « Dans le contexte de la lettre, il ne s’agit pas de savoir si nous trouvons quelque chose de satisfaisant ou pas, mais de considérer les actions que nous voyons ».
Selon Vedant Patel, les actions observées vont « dans la bonne direction », tout en précisant que les États-Unis souhaitaient en voir davantage. Washington veut notamment que ces mesures s’inscrivent dans la durée et produisent des résultats concrets.
Certaines exigences non respectées
Pourtant, Israël n’aurait pas satisfait à l’ensemble des demandes formulées dans le courrier américain, notamment celle de laisser entrer quotidiennement 350 camions d’aide humanitaire dans la bande de Gaza. Le porte-parole a néanmoins fait état de « quelques progrès », citant l’ouverture de nouveaux points de passage vers le territoire palestinien.
Une situation sous surveillance constante
« À l’issue des 30 jours, nous sommes constamment en train d’évaluer la situation, a précisé Vedant Patel. Et si nous ne voyons pas de résultats sur le terrain, alors nous ferons, bien sûr, les estimations nécessaires concernant le respect du droit international ».
L’administration Biden ne restera cependant en place que quelques semaines encore, avant l’investiture du président élu Donald Trump, qui a promis plus de liberté à Israël. Une donnée qui pourrait influencer l’évolution de ce dossier sensible dans les mois à venir.