Le président élu Donald Trump vient d’annoncer un choix fort pour façonner sa future politique étrangère en nommant le représentant Mike Waltz au poste stratégique de conseiller à la sécurité nationale. Cette décision marque la volonté de Trump de placer des fidèles aux postes clés en amont de son investiture prévue le 20 janvier prochain.
Un “faucon” expert des menaces
Elu républicain de Floride à la Chambre des Représentants, Mike Waltz dispose d’une solide expérience en matière de sécurité et de défense. Membre de trois commissions consacrées à l’armée, aux affaires étrangères et au renseignement, il est présenté par Trump comme un “expert des menaces posées par la Chine, la Russie, l’Iran et le terrorisme mondial”.
Cet ancien militaire, qui a servi 27 ans dans l’armée notamment en Afghanistan, est un fervent partisan de la doctrine “America First” prônée par Donald Trump. Il devrait donc être l’un des architectes de la future politique étrangère américaine, aux côtés de Marco Rubio pressenti pour prendre la tête de la diplomatie.
Mettre fin aux guerres mais tenir tête à la Chine
Si Donald Trump a promis de mettre fin aux engagements américains dans les conflits en Ukraine et au Moyen-Orient, Mike Waltz estime qu’il existe “un moyen de mettre fin à cette guerre” en Ukraine, “économiquement et diplomatiquement”. Une position qui inquiète certains alliés européens craignant un désengagement.
En revanche, le futur conseiller à la sécurité nationale se montre très dur vis-à-vis de la Chine, évoquant “une lutte existentielle” que doivent mener les États-Unis face à Pékin. Dans un livre, il estime que l’Amérique doit contrer l’influence chinoise sur tous les plans.
Quelle boussole pour la diplomatie américaine ?
Avec cette nomination, Donald Trump envoie un message clair : la priorité sera donnée à la défense des intérêts américains, dans une logique de bras de fer avec les rivaux des États-Unis. Une ligne dure qui tranche avec l’approche multilatérale de l’administration Biden.
Reste à savoir comment Mike Waltz et la future équipe de politique étrangère parviendront à concilier la promesse de ramener les troupes au pays avec la nécessité de maintenir l’influence américaine sur l’échiquier mondial. Un défi de taille qui donnera le ton du second mandat de Donald Trump.