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De Rival à Chef de la Diplomatie Américaine : Marco Rubio

Comment Marco Rubio est passé du statut de "Petit Marco" à probable Secrétaire d'État de Donald Trump ? De son enfance d'immigré cubain à sa vision ferme de la politique étrangère, retour sur une ascension qui pourrait redéfinir la diplomatie américaine...

De “Petit Marco” à probable prochain Secrétaire d’État américain, le parcours de Marco Rubio est aussi surprenant qu’emblématique des évolutions de la politique étrangère américaine ces dernières années. Retour sur le destin de celui qui pourrait devenir le visage de la diplomatie US sous un second mandat de Donald Trump.

D’immigré cubain à sénateur influent

Né à Miami de parents cubains ayant fui le régime castriste, Marco Rubio connaît une enfance modeste. Son père est serveur, sa mère caissière. Mais le jeune Marco est ambitieux. Major de sa promotion au lycée, il décroche un diplôme en droit et se lance très tôt en politique, remportant son premier mandat électif à seulement 26 ans.

Son ascension est alors fulgurante. Élu à la chambre des représentants de Floride, il en devient le plus jeune président de l’histoire de l’État à 34 ans. En 2010, il est élu sénateur et s’impose rapidement comme l’étoile montante d’un Parti Républicain en quête de renouveau.

Une campagne présidentielle mouvementée

En 2016, Marco Rubio se lance dans la course à l’investiture républicaine pour la présidentielle. Face à lui, un certain Donald Trump, magnat de l’immobilier novice en politique. S’ensuivent des échanges très virulents, Trump le surnommant “Petit Marco”, Rubio rétorquant par des allusions peu flatteuses sur la taille des mains du milliardaire.

Et vous savez ce qu’on dit des gars avec des petites mains…

Marco Rubio, en réponse aux moqueries de Donald Trump

Malgré une campagne dynamique, Rubio est largement battu. Mais loin de lui tenir rigueur, Donald Trump, une fois élu, se rapproche du sénateur de Floride. Leurs relations s’apaisent, Rubio apportant un soutien de poids au président sur de nombreux dossiers.

L’architecte d’une ligne dure face à la Chine

C’est surtout en matière de politique étrangère que Marco Rubio s’illustre. Fervent défenseur de Taïwan, il multiplie les initiatives pour contrer l’influence grandissante de la Chine. Limitations des échanges commerciaux, sanctions contre les dirigeants chinois, soutien affiché aux manifestants hongkongais : Rubio se pose en pourfendeur intransigeant du régime de Pékin.

Cette ligne dure prônée par le sénateur trouve un écho très favorable auprès de Donald Trump. Au point que selon plusieurs médias américains, Marco Rubio serait le grand favori pour devenir secrétaire d’État dans un éventuel second mandat Trump.

Une vision de la diplomatie américaine

Pour Rubio, la priorité est claire : la rivalité avec la Chine sera le grand enjeu géopolitique des prochaines décennies. Partisan d’une Amérique forte sur la scène internationale, il plaide pour un soutien accru à Taïwan et un renforcement des alliances dans la région Indo-Pacifique pour contrebalancer Pékin.

Mais la vision Rubio ne se résume pas à la Chine. Farouche opposant à l’Iran, il milite pour la fermeté face aux ambitions nucléaires de Téhéran. Fils d’exilés cubains, il est aussi un critique virulent des régimes de gauche latino-américains, de Cuba au Venezuela.

Je pense que l’avenir du XXIe siècle sera défini par ce qui se passe dans l’Indo-Pacifique.

Marco Rubio, sur les priorités de la diplomatie américaine

Une nomination qui en dit long

Si elle se confirme, l’arrivée de Marco Rubio à la tête de la diplomatie américaine serait un signal fort. Signal d’une Amérique déterminée à affirmer sa puissance face à un rival chinois perçu comme la grande menace du siècle. Signal aussi d’un recadrage des priorités, l’Indo-Pacifique et l’endiguement de la Chine primant sur les autres dossiers.

Pour autant, certains s’interrogent sur la capacité de Rubio, connu pour son intransigeance, à faire preuve de la souplesse parfois nécessaire en diplomatie. Sa ligne dure pourrait-elle conduire à une escalade des tensions, voire à un affrontement ouvert avec Pékin ? L’histoire le dira. Mais il ne fait guère de doute qu’avec Marco Rubio à sa tête, la diplomatie américaine prendrait un virage résolument va-t-en-guerre.

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