En cette période de défis mondiaux inédits, l’Union européenne se retrouve à un tournant décisif de son histoire. Alors que les nouveaux commissaires européens font face à un véritable grand oral devant les eurodéputés, les enjeux n’ont jamais été aussi cruciaux pour l’avenir du continent. Entre crises internationales, bras de fer commerciaux et impératifs de transition écologique, les choix qui seront faits dans les prochains mois façonneront durablement le destin de l’Europe.
Un casting sous haute tension
C’est dans ce contexte que les six vice-présidents potentiels de la nouvelle Commission européenne, qui doit rester en place jusqu’en 2029, ont été auditionnés mardi par le Parlement européen. Un moment clé qui permettra aux élus de décider s’ils valident ou non ces nominations lors d’un vote ultérieur, sur fond d’intenses tractations de couloirs.
Parmi les personnalités les plus attendues figurait le Français Stéphane Séjourné, qui s’est vu confier le vaste portefeuille de la stratégie industrielle. Un domaine absolument critique à l’heure où l’UE est engagée dans un féroce bras de fer commercial avec la Chine et redoute une explosion des droits de douane pour accéder au marché américain suite à l’élection de Donald Trump.
“Ne me jugez pas sur un style mais sur des résultats”
Stéphane Séjourné, Candidat commissaire européen à l’Industrie
Un Français déterminé à accélérer sur l’industrie
Face aux eurodéputés, Stéphane Séjourné s’est voulu rassurant et volontaire. “L’Europe doit accélérer ou elle décrochera”, a martelé le macroniste de 39 ans, plaidant pour un “rattrapage économique” dans la lignée du récent rapport de Mario Draghi. Evoquant les critiques sur son supposé manque de charisme, il a balayé les comparaisons avec son prédécesseur Thierry Breton. “Moi je veux être jugé à la fin des fins sur l’état de l’industrie dans cinq ans”, a-t-il lancé, promettant notamment un plan pour “accélérer la demande” de véhicules électriques.
La cheffe de la diplomatie appelle à soutenir l’Ukraine
Un autre temps fort de la journée fut l’audition de Kaja Kallas, ancienne Première ministre estonienne presssentie pour prendre la tête de la diplomatie européenne. Dans un monde “en flammes”, elle a appelé à soutenir l’Ukraine “aussi longtemps que nécessaire, et avec autant d’aide militaire, financière et humanitaire que nécessaire”. “La guerre prendra fin lorsque la Russie se rendra compte qu’elle a commis une erreur” et “retirera ses troupes”, a-t-elle asséné.
L’Italien Fitto promet de servir l’Europe, pas l’extrême droite
C’est sans doute l’Italien Raffaele Fitto qui a eu la tâche la plus délicate. Issu du parti d’extrême droite Fratelli d’Italia et proche de la Première ministre Giorgia Meloni, il devait convaincre de sa volonté de servir l’intérêt général européen, et non une ligne partisane, en tant que commissaire à la Cohésion des territoires. “Je ne suis pas là pour représenter un parti politique ou un État membre”, a-t-il martelé, rappelant que son “premier parti était la Démocratie chrétienne”.
Des débats intenses en perspective
Malgré ces professions de foi, les débats s’annoncent électriques lors du vote à venir sur cet aréopage de commissaires. L’Espagnole Teresa Ribera, pressentie pour l’influent portefeuille de la transition écologique et de la concurrence, devrait ainsi subir un feu nourri de la droite et de l’extrême droite en raison de son opposition au nucléaire. Son sort, comme celui de ses collègues, reste donc en suspens.
Ces intenses auditions confirment combien la composition de la nouvelle Commission européenne est un exercice d’équilibriste sur fond d’enjeux géopolitiques et idéologiques majeurs. À l’issue de ce processus, c’est une équipe exécutive incarnant des choix stratégiques clés pour l’avenir du continent qui devrait prendre ses fonctions début décembre, ouvrant un nouveau chapitre pour une Union européenne plus que jamais à la croisée des chemins.
C’est sans doute l’Italien Raffaele Fitto qui a eu la tâche la plus délicate. Issu du parti d’extrême droite Fratelli d’Italia et proche de la Première ministre Giorgia Meloni, il devait convaincre de sa volonté de servir l’intérêt général européen, et non une ligne partisane, en tant que commissaire à la Cohésion des territoires. “Je ne suis pas là pour représenter un parti politique ou un État membre”, a-t-il martelé, rappelant que son “premier parti était la Démocratie chrétienne”.
Des débats intenses en perspective
Malgré ces professions de foi, les débats s’annoncent électriques lors du vote à venir sur cet aréopage de commissaires. L’Espagnole Teresa Ribera, pressentie pour l’influent portefeuille de la transition écologique et de la concurrence, devrait ainsi subir un feu nourri de la droite et de l’extrême droite en raison de son opposition au nucléaire. Son sort, comme celui de ses collègues, reste donc en suspens.
Ces intenses auditions confirment combien la composition de la nouvelle Commission européenne est un exercice d’équilibriste sur fond d’enjeux géopolitiques et idéologiques majeurs. À l’issue de ce processus, c’est une équipe exécutive incarnant des choix stratégiques clés pour l’avenir du continent qui devrait prendre ses fonctions début décembre, ouvrant un nouveau chapitre pour une Union européenne plus que jamais à la croisée des chemins.