Le compte à rebours est lancé pour une étape cruciale dans l’évolution de Starknet, l’une des principales solutions de Layer 2 sur Ethereum. D’après une annonce faite ce mardi par l’équipe de développement, la fonction tant attendue de “staking” sera déployée le 26 novembre prochain sur le réseau principal de cette blockchain. Une nouvelle qui devrait réjouir la communauté, qui attendait ce lancement avec impatience depuis plusieurs mois.
Starknet ouvre le staking à tous
La particularité de ce déploiement, c’est que le staking sera ouvert à tous les utilisateurs de Starknet, et pas seulement à quelques acteurs sélectionnés. Que vous soyez un gros investisseur ou un petit porteur, vous pourrez mettre vos tokens STRK “à l’oeuvre” pour sécuriser le réseau et gagner des récompenses.
Pour devenir un validateur de la blockchain et opérer un nœud, il faudra disposer d’au moins 20 000 STRK, soit environ 9 610 dollars au cours actuel. Les détenteurs n’atteignant pas ce seuil pourront tout de même participer en déléguant leurs tokens à un validateur de leur choix. Un système classique dans l’industrie des cryptomonnaies, qui permet une gouvernance plus décentralisée.
Un verrouillage des fonds pendant 21 jours
Autre précision importante partagée par Starkware : les tokens stakés, que ce soit par les validateurs ou les délégateurs, seront soumis à une période de verrouillage de 21 jours. Autrement dit, il ne sera pas possible de récupérer ses fonds immédiatement après les avoir engagés. Une mesure visant à assurer une certaine stabilité au réseau.
Ce délai a toutefois été jugé trop court par certains observateurs, qui craignent des mouvements de panique en cas de baisse brutale du cours du STRK. La plupart des protocoles de staking imposent en effet des périodes de verrouillage de plusieurs mois pour limiter la volatilité. Reste à voir comment le marché réagira.
Vers plus de décentralisation pour Starknet
Au-delà des aspects techniques et financiers, l’arrivée du staking constitue une étape symbolique majeure pour Starknet. Jusqu’à présent, le fonctionnement de ce réseau de Layer 2 reposait essentiellement sur Starkware, la société qui l’a développé et déployé. En ouvrant la validation des blocs aux utilisateurs, Starknet gagne en décentralisation et en résilience, se rapprochant un peu plus du modèle originel de la blockchain.
Cette évolution s’inscrit dans la stratégie long terme de Starkware de transférer progressivement le contrôle du réseau à la communauté. Une feuille de route qui n’est pas sans rappeler celle d’autres blockchains comme Ethereum, qui est passée l’an dernier d’une validation centralisée (Proof-of-Work) à un système de staking décentralisé (Proof-of-Stake) via une mise à jour majeure, The Merge.
Des liens qui se tissent avec Bitcoin
Mais Starknet ne compte pas s’arrêter à l’écosystème Ethereum. Depuis quelques semaines, Starkware multiplie les initiatives en direction de Bitcoin, suscitant beaucoup d’interrogations et de spéculations. La semaine dernière, lors d’un événement réunissant des développeurs des deux communautés, de nouvelles pistes ont été évoquées pour rendre le roi des cryptomonnaies plus programmable et interopérable.
S’agit-il des prémices d’un “pont” entre Starknet et la blockchain Bitcoin ? Difficile à dire à ce stade, mais une chose est sûre : les ambitions de Starkware dépassent largement le cadre d’Ethereum. Avec le lancement du staking, c’est un nouveau chapitre qui s’ouvre pour Starknet, dont les implications pourraient bien dépasser ce que l’on imagine. À suivre de près dans les prochains mois !
Le staking est un mécanisme crucial pour la sécurité, la décentralisation et la pérennité des blockchains Proof-of-Stake comme Starknet. Son lancement ouvre la voie à une gouvernance plus ouverte et communautaire.
– Eli Ben-Sasson, co-fondateur de Starkware