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Raids israéliens meurtriers sur Beyrouth et le sud du Liban

Une vague de bombardements israéliens d'une violence inouïe s'est abattue sur Beyrouth et le sud du Liban mardi matin, faisant des centaines de victimes civiles. Malgré les appels à évacuer, de nombreux habitants ont été pris au piège sous les décombres...

Une vague de bombardements aériens d’une violence inouïe s’est abattue mardi matin sur la banlieue sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah, ainsi que sur plusieurs villes du sud du Liban. Selon un bilan provisoire, ces raids meurtriers auraient fait des centaines de victimes civiles, malgré les appels de l’armée israélienne à évacuer certains quartiers.

Beyrouth et son sud lourdement touchés

D’après des sources officielles libanaises, une dizaine de frappes d’une grande intensité ont été menées par l’aviation israélienne sur les quartiers sud de la capitale, faisant trembler Beyrouth toute entière. D’épaisses colonnes de fumée noire s’élevaient des zones touchées, sous le bruit assourdissant des explosions.

Quelques instants avant le pilonnage, le porte-parole de l’armée israélienne avait exhorté en arabe les habitants de quatre secteurs ciblés à « évacuer immédiatement ces bâtiments et ceux adjacents » dans un rayon d’au moins 500 mètres. Mais la plupart n’ont pas eu le temps de fuir.

Nabatiyé et la Békaa également visées

Au-delà de la banlieue sud de Beyrouth où vivaient entre 600 000 et 800 000 personnes, l’aviation israélienne a aussi bombardé la grande ville de Nabatiyé dans le sud, détruisant notamment son marché historique et tuant le maire. La région de Hermel dans la plaine orientale de la Békaa, frontalière de la Syrie et fief du Hezbollah, a également essuyé des raids.

Une offensive dévastatrice sans précédent

Depuis le 23 septembre, Tsahal pilonne massivement le Liban, en particulier les bastions du Hezbollah. Cette organisation chiite avait ouvert un nouveau front au sud du pays contre Israël pour soutenir le Hamas, en guerre contre l’État hébreu dans la bande de Gaza.

La majorité des 3 240 morts, selon un bilan officiel libanais, ont été tués depuis septembre, quand Israël a déclenché sa campagne de bombardements et lancé une offensive terrestre au Liban. Un conflit d’une ampleur sans précédent qui ne cesse de s’aggraver.

C’est un véritable carnage, une catastrophe humanitaire. Des familles entières ont été ensevelies sous les décombres de leurs immeubles. On compte les morts par centaines, il y a des enfants, des femmes. Rien ne justifie un tel déluge de feu.

– Un secouriste libanais sur place

Une escalade meurtrière des tensions régionales

Ce nouveau cycle de violences intervient dans un contexte de tensions croissantes au Moyen-Orient. Le lourd bilan, qui ne cesse de s’alourdir, suscite une vive émotion et des appels à la retenue de la communauté internationale, craignant une déflagration régionale.

Mais malgré les efforts diplomatiques, aucun cessez-le-feu ne semble en vue entre Israël et le Hezbollah. L’État hébreu apparaît déterminé à poursuivre son offensive pour éradiquer la menace à ses frontières, au prix de lourdes pertes civiles côté libanais. Une escalade militaire qui menace d’embraser tout le Moyen-Orient.

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