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Incertitude Pour Les Otages Israéliens Après La Suspension De La Médiation Du Qatar

Des milliers d'Israéliens manifestent chaque samedi à Tel-Aviv, très inquiets pour le sort des 97 otages encore détenus à Gaza au 400e jour de la guerre avec le Hamas, suite à la suspension par le Qatar de sa médiation entre les deux camps. La situation semble dans l'impasse malgré...

En ce 400e jour de guerre entre Israël et le Hamas palestinien, l’inquiétude monte parmi la population israélienne quant au sort des otages toujours aux mains du groupe islamiste dans la bande de Gaza. Ce samedi, comme chaque semaine, des milliers de personnes se sont rassemblées à Tel-Aviv pour exiger leur libération, dans un contexte rendu encore plus incertain par la récente suspension par le Qatar de sa médiation entre les deux camps.

« Je suis très, très inquiète », confie Ruti Lior, une des manifestantes. Pour cette psychothérapeute, la décision du Qatar est « une autre preuve que ça manque vraiment de sérieux et que ces accords sont sabotés ». Un sentiment partagé par Gal, 60 ans, pour qui l’émirat « a échoué dans la question de la médiation, et pas seulement eux, mais les autres aussi ont échoué ».

97 otages toujours détenus, 34 déclarés morts

Lancée par surprise le 7 octobre 2023 par le Hamas, cette guerre a fait 1206 morts côté israélien selon un décompte de l’AFP, en grande majorité des civils. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 97 sont toujours retenues à Gaza. L’armée israélienne en a déclaré 34 décédées.

Avec les États-Unis et l’Égypte, le Qatar était jusqu’ici un acteur clé des efforts diplomatiques visant à obtenir un cessez-le-feu durable et la libération des captifs. En novembre 2023, la médiation avait permis une trêve d’une semaine, la seule depuis le début du conflit, durant laquelle des otages avaient été relâchés en échange de prisonniers palestiniens.

La détresse des familles d’otages

Mais après des mois d’efforts infructueux, Doha a annoncé mettre sa mission entre parenthèses. Une décision vécue douloureusement par les proches des détenus, à l’image de Nina Wenkert, mère d’un otage : « Combien de larmes doivent encore couler et combien de sang doit encore être versé avant que quelqu’un ne fasse ce qu’il faut et ramène nos enfants à la maison ? Quatre cents jours ! Quelqu’un peut-il imaginer cela ? ».

Nous sommes silencieux, mais nous n’avons pas abandonné. Une mère n’abandonne jamais. Jamais !

Nina Wenkert, mère d’un otage israélien

Le Qatar prêt à reprendre sa médiation sous conditions

Si le Qatar a suspendu son rôle de médiateur, il n’a pas pour autant claqué définitivement la porte. Un porte-parole de la diplomatie qatarie a en effet indiqué que son pays reprendrait ses efforts « lorsque les parties feront preuve de volonté et de sérieux » pour mettre fin aux hostilités.

Un message qui sonne comme un appel à Israël et au Hamas pour qu’ils s’engagent véritablement dans la voie de la désescalade et de la négociation. Mais après 400 jours d’une guerre meurtrière, et alors que près d’une centaine d’otages restent entre les mains de leurs ravisseurs, la tâche s’annonce ardue. Les familles des captifs ne peuvent qu’espérer un sursaut des belligérants et de la communauté internationale pour mettre un terme à leur calvaire.

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