La terreur frappe à nouveau le Nigeria avec l’émergence d’un nouveau groupe jihadiste dans le nord-ouest du pays. Selon des informations rapportées par le gouvernorat local, au moins 15 personnes ont été tuées vendredi lors de l’attaque du village de Mera, situé à environ 50 km de la frontière avec le Niger. Les assaillants, décrits comme des “hommes armés inconnus”, seraient en réalité les membres d’un groupe islamiste récemment détecté dans la région, connu sous le nom de “Lakurawa”.
L’ombre d’une nouvelle menace jihadiste
L’attaque de Mera intervient peu après que les autorités ont lancé une mise en garde concernant les activités de ce nouveau groupe, dont les combattants proviendraient probablement du Mali et du Niger voisins. D’après un haut responsable sécuritaire, les membres de Lakurawa auraient traversé la frontière pour s’implanter dans le nord-ouest nigérian, une région déjà durement éprouvée par les violences.
Le vice-gouverneur de l’État de Kebbi, Umar Tafida, accompagné de hauts responsables sécuritaires, s’est rendu samedi à Mera pour assister aux prières funéraires des 15 victimes. Dans un communiqué, son bureau a déclaré que la cérémonie s’était achevée par “des prières pour la paix et les âmes des défunts, ainsi que par un engagement commun à renforcer la sécurité et la stabilité régionales“.
Une région en proie à de multiples menaces
Le Nigeria est confronté depuis plus d’une décennie à une insurrection jihadiste qui a débuté dans le nord-est avec le groupe Boko Haram. Au fil des années, l’instabilité s’est propagée, voyant l’émergence de divers groupes islamistes et de bandes criminelles qui sèment le chaos à travers le pays. Enlèvements de masse, attaques sanglantes et exactions contre les populations civiles sont devenus tristement courants.
Outre la menace jihadiste, le nord-ouest du Nigeria est aussi le théâtre de conflits intercommunautaires parfois meurtriers entre agriculteurs et éleveurs nomades. Cette spirale de violence a de lourdes conséquences humanitaires. Selon les agences des Nations unies, 33 millions de personnes pourraient souffrir d’une “insécurité alimentaire aiguë” d’ici 2024 dans cette partie du pays.
Un groupe jihadiste qui gagne du terrain
Mardi, Idris Muhammad Gobir, gouverneur adjoint de l’État de Sokoto, voisin de celui de Kebbi, avait informé l’armée fédérale de la présence de Lakurawa dans la région. D’après lui, le groupe “possède des armes sophistiquées” et ses activités criminelles ont été signalées dans au moins cinq zones.
Arrivés il y a deux mois, les jihadistes se sont installés dans une forêt frontalière avec le Niger, d’où ils lancent des raids contre les villages isolés, volant du bétail et imposant des “taxes” aux populations locales. Ils tentent aussi d’embrigader les jeunes en finançant diverses activités, tout en prêchant un Islam rigoriste et en encourageant à la rébellion contre les autorités.
Vendredi, alors que les habitants de Mera étaient rassemblés à la mosquée pour la prière, des membres de Lakurawa ont attaqué le village et se sont emparés de têtes de bétail. Selon un leader communautaire, les villageois ont tenté de défendre leurs troupeaux mais ont perdu 15 des leurs face à des assaillants lourdement armés.
Un nouveau défi sécuritaire pour les autorités
L’émergence de ce groupe jihadiste représente un défi supplémentaire pour les forces de sécurité nigérianes, qui peinent déjà à contenir les violences dans le nord-ouest. Malgré les opérations militaires et les initiatives de dialogue avec certains groupes armés, la situation sécuritaire continue de se détériorer.
Face à cette nouvelle menace, les autorités devront adapter leur stratégie pour éviter que Lakurawa ne gagne davantage en puissance et ne consolide son emprise sur les populations locales. Un effort concerté sera nécessaire, combinant action militaire, renseignement, et mesures pour améliorer les conditions de vie dans cette région déshéritée afin de tarir les sources du djihadisme.
Le risque est grand de voir le nord-ouest du Nigeria sombrer dans une spirale de violence incontrôlable si des mesures fermes ne sont pas prises rapidement. L’attaque de Mera pourrait n’être que le prélude à une nouvelle vague de terreur orchestrée par ce groupe jihadiste en pleine ascension. Les prochains mois seront cruciaux pour endiguer cette menace avant qu’elle ne prenne une ampleur catastrophique dans une région déjà à genoux.
Mardi, Idris Muhammad Gobir, gouverneur adjoint de l’État de Sokoto, voisin de celui de Kebbi, avait informé l’armée fédérale de la présence de Lakurawa dans la région. D’après lui, le groupe “possède des armes sophistiquées” et ses activités criminelles ont été signalées dans au moins cinq zones.
Arrivés il y a deux mois, les jihadistes se sont installés dans une forêt frontalière avec le Niger, d’où ils lancent des raids contre les villages isolés, volant du bétail et imposant des “taxes” aux populations locales. Ils tentent aussi d’embrigader les jeunes en finançant diverses activités, tout en prêchant un Islam rigoriste et en encourageant à la rébellion contre les autorités.
Vendredi, alors que les habitants de Mera étaient rassemblés à la mosquée pour la prière, des membres de Lakurawa ont attaqué le village et se sont emparés de têtes de bétail. Selon un leader communautaire, les villageois ont tenté de défendre leurs troupeaux mais ont perdu 15 des leurs face à des assaillants lourdement armés.
Un nouveau défi sécuritaire pour les autorités
L’émergence de ce groupe jihadiste représente un défi supplémentaire pour les forces de sécurité nigérianes, qui peinent déjà à contenir les violences dans le nord-ouest. Malgré les opérations militaires et les initiatives de dialogue avec certains groupes armés, la situation sécuritaire continue de se détériorer.
Face à cette nouvelle menace, les autorités devront adapter leur stratégie pour éviter que Lakurawa ne gagne davantage en puissance et ne consolide son emprise sur les populations locales. Un effort concerté sera nécessaire, combinant action militaire, renseignement, et mesures pour améliorer les conditions de vie dans cette région déshéritée afin de tarir les sources du djihadisme.
Le risque est grand de voir le nord-ouest du Nigeria sombrer dans une spirale de violence incontrôlable si des mesures fermes ne sont pas prises rapidement. L’attaque de Mera pourrait n’être que le prélude à une nouvelle vague de terreur orchestrée par ce groupe jihadiste en pleine ascension. Les prochains mois seront cruciaux pour endiguer cette menace avant qu’elle ne prenne une ampleur catastrophique dans une région déjà à genoux.