Alors que le président élu américain Donald Trump s’apprête à entamer son second mandat, l’Iran lance un appel au changement. Selon une source proche du gouvernement iranien, Téhéran souhaite que la nouvelle administration américaine revoit sa politique de « pression maximale » menée ces dernières années envers la République islamique.
Le vice-président iranien chargé des affaires stratégiques, Mohammad Javad Zarif, a déclaré lors d’une conférence de presse : « M. Trump doit montrer qu’il ne suit pas les politiques erronées du passé. En tant qu’homme de calcul, il devrait voir quels ont été les avantages et désavantages de cette politique et s’il souhaite poursuivre ou changer cette approche néfaste. »
Un accord nucléaire torpillé par Trump
M. Zarif n’est pas un néophyte en matière de relations irano-américaines. Cet ancien ministre des Affaires étrangères a été l’architecte côté iranien de l’accord sur le nucléaire, conclu en 2015 entre Téhéran et la communauté internationale, dont les États-Unis faisaient alors partie.
Mais ce pacte historique a été torpillé trois ans plus tard, lorsque Donald Trump a décidé d’en retirer son pays et de réimposer de lourdes sanctions économiques contre l’Iran. Une politique de pression maximale qui n’a pas été sans conséquences pour la population iranienne.
L’ombre de Qassem Soleimani
Les relations entre les deux pays ont aussi été marquées par l’assassinat en janvier 2020 du puissant général iranien Qassem Soleimani, tué par une frappe de drone américaine en Irak sur ordre de Donald Trump. Un acte qui a profondément choqué et indigné en Iran, Soleimani étant considéré comme un héros national.
Téhéran teste la volonté de Trump
Pour Téhéran, la balle est désormais dans le camp de Donald Trump. Via son porte-parole, la diplomatie iranienne a dit espérer que le retour du président républicain à la Maison Blanche permette de « revoir les approches erronées du passé ». Un message clair envoyé au locataire de la Maison Blanche, même si son nom n’est pas directement prononcé.
De son côté, l’ayatollah Ali Khamenei, guide suprême de la Révolution islamique, est resté silencieux sur l’élection américaine. Un silence assourdissant qui en dit long sur la prudence de Téhéran et son attente de signaux concrets de la part de Washington.
Trump face au casse-tête du Moyen-Orient
La main tendue iranienne intervient à un moment délicat pour la région. Entre la guerre à Gaza, les tensions au Liban et la crise syrienne, le Moyen-Orient reste une poudrière où le moindre faux pas peut avoir des conséquences désastreuses. Dans ce contexte, l’attitude de Donald Trump envers l’Iran sera scrutée de près.
Mardi, lors de sa première allocution post-électorale, le président élu a assuré qu’il ne cherchait pas à nuire à l’Iran mais qu’il souhaitait au contraire que les Iraniens aient « un pays très prospère ».
— Donald Trump
Des propos qui se veulent rassurants, mais qui devront se traduire par des actes pour convaincre Téhéran de la sincérité de ce changement de ton. Car après quatre années d’invectives et de sanctions, la confiance est rompue entre les deux pays.
La balle est donc dans le camp de Donald Trump. À lui de montrer qu’il est prêt à changer de braquet et à ouvrir une nouvelle page des relations américano-iraniennes. Un défi de taille pour celui qui s’est fait le chantre de la politique de pression maximale, mais aussi une opportunité historique de laisser une empreinte positive dans une région en crise.
De son côté, l’ayatollah Ali Khamenei, guide suprême de la Révolution islamique, est resté silencieux sur l’élection américaine. Un silence assourdissant qui en dit long sur la prudence de Téhéran et son attente de signaux concrets de la part de Washington.
Trump face au casse-tête du Moyen-Orient
La main tendue iranienne intervient à un moment délicat pour la région. Entre la guerre à Gaza, les tensions au Liban et la crise syrienne, le Moyen-Orient reste une poudrière où le moindre faux pas peut avoir des conséquences désastreuses. Dans ce contexte, l’attitude de Donald Trump envers l’Iran sera scrutée de près.
Mardi, lors de sa première allocution post-électorale, le président élu a assuré qu’il ne cherchait pas à nuire à l’Iran mais qu’il souhaitait au contraire que les Iraniens aient « un pays très prospère ».
— Donald Trump
Des propos qui se veulent rassurants, mais qui devront se traduire par des actes pour convaincre Téhéran de la sincérité de ce changement de ton. Car après quatre années d’invectives et de sanctions, la confiance est rompue entre les deux pays.
La balle est donc dans le camp de Donald Trump. À lui de montrer qu’il est prêt à changer de braquet et à ouvrir une nouvelle page des relations américano-iraniennes. Un défi de taille pour celui qui s’est fait le chantre de la politique de pression maximale, mais aussi une opportunité historique de laisser une empreinte positive dans une région en crise.