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Donald Trump Profite Du Mécontentement Des Électeurs

Aux États-Unis et dans le monde, les présidents sortants peinent à se faire réélire. Donald Trump profite de cette vague de mécontentement malgré une popularité en berne. Un phénomène qui bouscule les équilibres politiques traditionnels...

Depuis quelques années, un vent de changement souffle sur la scène politique internationale. Les électeurs, de plus en plus mécontents, n’hésitent plus à sanctionner les présidents sortants, bousculant ainsi les équilibres traditionnels. Donald Trump, malgré une cote de popularité en berne lors de son premier mandat, a su tirer profit de cette tendance pour se hisser à nouveau vers la Maison Blanche.

Le vote sanction, une tendance mondiale

Aux États-Unis, mais aussi au Royaume-Uni, en Argentine ou encore en Inde, les partis au pouvoir subissent des revers électoraux surprenants. Gauche comme droite, personne n’est épargné par cette vague de mécontentement des électeurs.

Même les présidents historiquement populaires peinent désormais à obtenir un second mandat. Barack Obama avait réussi à se faire réélire en 2012, mais depuis, Donald Trump et Joe Biden n’ont fait qu’un seul mandat de 4 ans chacun. Une alternance inédite depuis la fin du 19ème siècle.

Des sortants fragilisés par les crises

La pandémie de Covid-19 et ses conséquences économiques et sociales ont fragilisé de nombreux dirigeants en exercice. Joe Biden, malgré une économie plutôt robuste, a vu sa cote de popularité chuter suite au retrait chaotique d’Afghanistan en 2021.

Les cinq dernières années ont été tout sauf normales. La pandémie et le choc ultérieur de l’économie en 2020 ont très probablement fait passer le statut de sortant d’atout à fardeau.

John Kane, politologue à l’Université de New York

Même si l’inflation a récemment baissé, les Américains ont vu les prix grimper de 20% depuis l’arrivée de Biden à la Maison Blanche. Un contexte difficile pour les présidents en exercice, qui se retrouvent souvent tenus pour responsables de la situation.

Trump, surfeur hors pair de la vague contestataire

Dans ce contexte, Donald Trump a su tirer son épingle du jeu. Malgré une défaite en 2020 et une popularité qui n’a jamais dépassé les 50% lors de son premier mandat, il est parvenu à battre largement la vice-présidente démocrate.

Le milliardaire républicain a su capter et attiser le mécontentement des électeurs, se posant en alternative au système en place. Une stratégie payante, qui lui permet de revenir sur le devant de la scène malgré les polémiques.

Vers une “nouvelle donne” politique ?

Selon John Kane, si l’économie américaine devait rester atone dans les années à venir, avec une croissance faible et des prix élevés, les électeurs pourraient être tentés de changer de parti tous les 4 ans, instaurant une forme d’alternance systématique.

Un scénario qui profiterait aux outsiders et aux candidats anti-système comme Trump, capables de surfer sur la vague du mécontentement. Mais cette tendance pourrait aussi favoriser l’émergence de nouveaux mouvements et bousculer en profondeur les équilibres politiques traditionnels.

Une chose est sûre : à l’heure de l’hypermédiatisation et des réseaux sociaux, les citoyens n’hésitent plus à sanctionner leurs dirigeants lorsqu’ils sont déçus. Un nouveau paradigme dont les acteurs politiques vont devoir apprendre à tenir compte s’ils veulent durer.

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