C’est un réveil douloureux pour la paisible commune de Matigny, dans l’Oise. Dans la nuit du samedi 19 au dimanche 20 octobre, l’église du village a été la cible d’un cambriolage doublé d’une profanation qui a profondément choqué les habitants et la communauté catholique.
Une effraction violente et des vols sacrilèges
Selon les premières constatations, les cambrioleurs ont fracturé la porte d’entrée de l’édifice religieux pour s’y introduire. Mais au-delà du vol, c’est surtout la dimension sacrilège de leur méfait qui suscite l’indignation. En effet, le tabernacle, réceptacle sacré où sont conservées les hosties consacrées, a été dérobé. Pire encore, les hosties elles-mêmes ont été emportées et probablement profanées.
Un calice utilisé pour les célébrations a également été emporté par les malfaiteurs, ajoutant à la gravité du préjudice subi par la paroisse et les fidèles.
L’évêché d’Amiens condamne un acte « violent » et « injurieux »
Face à cet évènement qui ébranle la quiétude de Matigny, l’évêché d’Amiens, par la voix de Monseigneur Gérard Le Stang, a vivement réagi. Dans un communiqué, l’évêque et la communauté catholique Sainte-Radegonde expriment leur affliction face à « cet acte violent » :
Ces actes de dégradation, de vol et profanation de lieux sacrés sont graves. Ils injurient les catholiques dans ce qu’ils ont de plus sacré.
Mgr Le Stang appelle à la « vigilance » et au « respect dus aux églises », qu’il qualifie de « lieux de recueillement pour tous, hérités des générations passées, et à préserver pour les générations à venir ».
Une messe de réparation prévue en signe de résilience
En réponse à cette profanation, et pour manifester la résilience de la communauté catholique face à l’adversité, une messe de réparation sera célébrée par l’évêque d’Amiens en personne en l’église de Matigny. Un signe fort pour panser les plaies et réaffirmer la sainteté du lieu malgré l’offense subie.
Les circonstances exactes de ce cambriolage sacrilège restent à éclaircir et l’enquête devra déterminer le mobile des malfaiteurs. S’agit-il d’un acte gratuit de profanation, d’un vol crapuleux qui ne mesure pas la portée symbolique de son geste ou d’un méfait délibérément antichrétien ? Les investigations en cours le détermineront.
En attendant, c’est toute la commune de Matigny qui est sous le choc, catholiques pratiquants ou non. Car au-delà de la dimension religieuse, c’est un patrimoine commun, un lieu de mémoire et de tradition qui a été visé et profané. Un triste évènement qui appelle à la vigilance de tous pour que les églises, témoins de l’histoire et de la spiritualité, restent des havres de paix et de recueillement respectés.