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COP29 : L’UE et la France restent engagées sur le climat

À l'approche de la COP29, la France et l'UE réaffirment leur engagement climatique, peu importe l'attitude des États-Unis sous Trump. Quels seront les enjeux clés des négociations à Bakou ?

À quelques jours de l’ouverture de la COP29 à Bakou, le gouvernement français a tenu à rassurer sur l’engagement indéfectible de la France et de l’Union Européenne en faveur du climat. Et ce, quelles que soient les décisions prises par les États-Unis suite à l’élection de Donald Trump.

Selon une source proche du ministère de la Transition écologique, l’issue du scrutin américain envoie certes un signal politique, mais ne devrait pas entamer la mobilisation collective. Les accords précédents, comme celui de Dubaï en 2023, ont en effet acté un consensus scientifique sur la nécessité de réduire drastiquement les émissions de gaz à effet de serre pour limiter le réchauffement à 1,5°C.

Des dirigeants européens absents, mais déterminés

Si Emmanuel Macron, Olaf Scholz et Ursula von der Leyen manqueront à l’appel, l’Europe sera tout de même représentée par les Premiers ministres britannique et espagnol lors du sommet des 12 et 13 novembre. Une présence qui témoigne de l’engagement du Vieux Continent, quand bien même un retrait américain de l’accord de Paris, voire de la convention cadre de l’ONU, ne peut être exclu.

Définir un objectif de financement ambitieux et élargi

Au cœur des tractations de la COP29 figurera la délicate question de l’aide des pays développés aux pays en développement. La France et l’UE ambitionnent de fixer un montant de finances publiques atteignable, mais aussi d’élargir le nombre de contributeurs. Un point crucial, mais qui ne sera tranché qu’en toute fin de négociation, prévient l’ambassadeur français pour le climat.

“On se prémunit tous de lancer des chiffres parce que c’est ce qui va être le plus contentieux et le plus difficile ; c’est la dernière pièce du puzzle”

Kevin Magron, ambassadeur français pour le climat

Avant de s’accorder sur un montant, les parties devront en effet s’entendre sur de nombreux paramètres, tels que la structure de l’objectif collectif quantifié, la qualité et la temporalité des financements. Autant de sujets qui promettent d’intenses et longues discussions dans la capitale azérie.

Maintenir le cap malgré les vents contraires

Au-delà des enjeux de financement, la COP29 sera un test de la détermination collective face au défi climatique, dans un contexte géopolitique incertain. Le retour annoncé de l’Amérique de Trump dans le camp des climato-sceptiques pourrait fragiliser une dynamique encore insuffisante pour tenir les objectifs de l’accord de Paris.

Mais pour la France et l’Europe, pas question de baisser la garde. Comme l’a martelé l’entourage d’Agnès Pannier-Runacher, « quoi que prendront comme décisions les États-Unis, la France et l’Union européenne resteront complètement mobilisées et engagées sur le climat ». Un engagement qui devra plus que jamais se traduire en actes concrets lors des deux semaines de négociations à venir.

Car si l’absence des chefs d’État français et allemand à Bakou peut interpeller, elle ne signifie pas un recul des ambitions européennes. Au contraire, Paris et Berlin entendent bien peser de tout leur poids pour arracher un accord ambitieux et maintenir le cap vers la neutralité carbone.

Unis pour relever le plus grand défi du siècle

Face à l’urgence climatique, l’heure n’est plus aux tergiversations mais à l’action unie et résolue. C’est le message que porteront la France et l’UE à la COP29, déterminées à consolider la coalition mondiale contre le réchauffement, avec ou sans les États-Unis.

Une détermination qui devra se retrouver à tous les échelons et dans tous les secteurs, des gouvernements aux entreprises en passant par la société civile. Car c’est bien l’engagement de tous qui permettra de relever le plus grand défi du XXIe siècle et d’assurer un avenir vivable aux générations futures.

La COP29 de Bakou sera à cet égard un rendez-vous crucial. Celui de la responsabilité et de la solidarité internationale face à une menace qui ne connaît pas de frontières. Celui d’une Europe unie et volontaire, prête à prendre le leadership de la lutte contre le changement climatique. Avec l’espoir que l’Amérique finisse par retrouver le chemin de la raison et de la coopération.

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