La réélection à la surprise générale de Donald Trump à la Maison Blanche suscite inquiétude et circonspection en Iran. Si les autorités minimisent officiellement l’impact de ce résultat, elles redoutent en réalité un regain de tensions avec Washington après une première mandature marquée par une politique agressive de « pression maximale ».
L’ombre de la confrontation
L’Iran et les États-Unis sont à couteaux tirés depuis plus de 40 ans et la révolution islamique de 1979. Mais sous la présidence Trump, les relations sont passées tout près du point de rupture. En ordonnant l’assassinat en janvier 2020 du puissant général iranien Qassem Soleimani, architecte de la stratégie d’influence régionale de Téhéran, le dirigeant américain a franchi une ligne rouge selon les experts.
Aujourd’hui, le spectre d’une confrontation directe plane plus que jamais avec le retour de celui qui n’a eu de cesse de vilipender l’Iran et de durcir les sanctions économiques. Selon John Ghazvinian, historien spécialiste des relations américano-iraniennes, la future administration Trump sera « probablement dans l’escalade ou la provocation pour broyer la République islamique ou provoquer son effondrement ».
Les défis régionaux s’accumulent
En parallèle, l’Iran est confronté à une situation explosive dans son voisinage immédiat. À Gaza, le Hamas palestinien et le Hezbollah libanais, deux mouvements soutenus par Téhéran, sont engagés dans un bras de fer militaire avec Israël, ennemi juré de la République islamique. Des dirigeants clés comme Ismaïl Haniyeh du Hamas et Hassan Nasrallah du Hezbollah ont récemment été tués lors de frappes israéliennes, affaiblissant ces alliés de l’Iran.
Mettre fin à l’isolement de l’Iran n’est pas à l’ordre du jour à Washington.
John Ghazvinian, historien
L’avenir sombre de l’accord sur le nucléaire
L’élection de Donald Trump compromet également les maigres espoirs de sauver l’accord international sur le nucléaire iranien. Signé en 2015, ce pacte prévoyait une levée des sanctions en échange de l’engagement de Téhéran à ne pas se doter de l’arme atomique. Mais le retrait unilatéral des États-Unis en 2018 a sonné le glas de cet accord historique.
Mardi, le président américain a réaffirmé qu’il s’opposerait avec fermeté à toute ambition nucléaire iranienne. Une ligne qui promet de nouvelles tensions à l’heure où l’Iran a relancé son programme d’enrichissement d’uranium en réponse aux sanctions.
Téhéran joue la prudence
Face à ces défis, la réponse iranienne se veut pour l’heure mesurée. Le guide suprême Ali Khamenei et le président Massoud Pezeshkian ont minimisé l’impact de la victoire trumpiste, affirmant que cela « ne change rien » pour l’Iran. Une manière de ne pas jeter de l’huile sur le feu en attendant de voir les premières actions concrètes de la nouvelle administration américaine.
Mais en coulisses, l’inquiétude est palpable. Selon le politologue Foad Izadi, de l’université de Téhéran, « historiquement, nous savons que républicains comme démocrates sont hostiles à l’égard de l’Iran ». Et avec Donald Trump, le pire est à craindre tant le dirigeant s’est montré imprévisible et va-t-en-guerre lors de son premier mandat.
Vers une politique de fermeté
Malgré des mots apaisants la semaine dernière, assurant vouloir la prospérité de l’Iran, Donald Trump ne devrait pas infléchir sa politique de fermeté. Les sanctions économiques, déjà parmi les plus sévères jamais imposées par Washington, pourraient encore être durcies pour asphyxier le régime des mollahs.
L’Iran devra donc naviguer avec prudence dans ce contexte explosif, entre pressions maximales et provocations, pour ne pas offrir de prétexte à une escalade militaire. Téhéran espère un changement d' »approche » de la Maison Blanche, mais les quatre prochaines années s’annoncent périlleuses pour la stabilité de la région. L’avenir des relations américano-iraniennes n’a jamais semblé aussi sombre et incertain qu’à l’aube de cette nouvelle ère Trump.
En parallèle, l’Iran est confronté à une situation explosive dans son voisinage immédiat. À Gaza, le Hamas palestinien et le Hezbollah libanais, deux mouvements soutenus par Téhéran, sont engagés dans un bras de fer militaire avec Israël, ennemi juré de la République islamique. Des dirigeants clés comme Ismaïl Haniyeh du Hamas et Hassan Nasrallah du Hezbollah ont récemment été tués lors de frappes israéliennes, affaiblissant ces alliés de l’Iran.
Mettre fin à l’isolement de l’Iran n’est pas à l’ordre du jour à Washington.
John Ghazvinian, historien
L’avenir sombre de l’accord sur le nucléaire
L’élection de Donald Trump compromet également les maigres espoirs de sauver l’accord international sur le nucléaire iranien. Signé en 2015, ce pacte prévoyait une levée des sanctions en échange de l’engagement de Téhéran à ne pas se doter de l’arme atomique. Mais le retrait unilatéral des États-Unis en 2018 a sonné le glas de cet accord historique.
Mardi, le président américain a réaffirmé qu’il s’opposerait avec fermeté à toute ambition nucléaire iranienne. Une ligne qui promet de nouvelles tensions à l’heure où l’Iran a relancé son programme d’enrichissement d’uranium en réponse aux sanctions.
Téhéran joue la prudence
Face à ces défis, la réponse iranienne se veut pour l’heure mesurée. Le guide suprême Ali Khamenei et le président Massoud Pezeshkian ont minimisé l’impact de la victoire trumpiste, affirmant que cela « ne change rien » pour l’Iran. Une manière de ne pas jeter de l’huile sur le feu en attendant de voir les premières actions concrètes de la nouvelle administration américaine.
Mais en coulisses, l’inquiétude est palpable. Selon le politologue Foad Izadi, de l’université de Téhéran, « historiquement, nous savons que républicains comme démocrates sont hostiles à l’égard de l’Iran ». Et avec Donald Trump, le pire est à craindre tant le dirigeant s’est montré imprévisible et va-t-en-guerre lors de son premier mandat.
Vers une politique de fermeté
Malgré des mots apaisants la semaine dernière, assurant vouloir la prospérité de l’Iran, Donald Trump ne devrait pas infléchir sa politique de fermeté. Les sanctions économiques, déjà parmi les plus sévères jamais imposées par Washington, pourraient encore être durcies pour asphyxier le régime des mollahs.
L’Iran devra donc naviguer avec prudence dans ce contexte explosif, entre pressions maximales et provocations, pour ne pas offrir de prétexte à une escalade militaire. Téhéran espère un changement d' »approche » de la Maison Blanche, mais les quatre prochaines années s’annoncent périlleuses pour la stabilité de la région. L’avenir des relations américano-iraniennes n’a jamais semblé aussi sombre et incertain qu’à l’aube de cette nouvelle ère Trump.