Les sextapes d’un haut fonctionnaire équatoguinéen ont provoqué un véritable séisme médiatique, dépassant largement les frontières de son pays. Baltasar Ebang Engonga, directeur de l’Agence nationale d’investigation financière (ANIF), a vu ses ébats intimes se propager à une vitesse fulgurante sur les réseaux sociaux, suscitant un buzz international qui a relégué au second plan l’actualité pourtant brûlante de la présidentielle américaine. Retour sur une affaire aussi sulfureuse que virale.
Une Sanction Présidentielle pour des Vidéos Privées
Suite à la diffusion des sextapes, le président équatoguinéen Teodoro Obiang Nguema Mbasogo n’a pas tardé à réagir. Par décret, il a ordonné la révocation immédiate de Baltasar Ebang Engonga de son poste de directeur de l’ANIF. Une sanction rapide et sévère, témoignant de l’ampleur prise par le scandale.
Mais les ennuis ne s’arrêtent pas là pour le haut fonctionnaire. Une de ses partenaires, qui apparaît dans les vidéos le visage flouté, l’a publiquement accusé d’avoir conservé ces images intimes sans son consentement. Dans un témoignage diffusé par la télévision d’État TVGE, elle s’est dite “humiliée” dans sa réputation et son honneur. Si elle reconnaît avoir donné son accord pour filmer leurs ébats, elle pensait que les vidéos seraient immédiatement effacées après visionnage. Des allégations qui alourdissent encore le cas de Baltasar Ebang Engonga.
Un Nom qui Enflamme la Toile
L’affaire Baltasar a rapidement dépassé le cadre de la Guinée équatoriale pour devenir un phénomène viral à l’échelle mondiale. Sur les réseaux sociaux, le nom “Baltasar” et le hashtag #BaltasarEbangEngonga ont trusté les premières places des sujets les plus discutés. De la superstar nigériane Davido au rappeur français Kaaris, de nombreuses célébrités ont commenté, parodié ou détourné ces vidéos sulfureuses.
Mèmes, chansons, photomontages… L’imagination des internautes s’est emballée autour de celui qu’ils ont surnommé “Bello” en raison de son physique avantageux. Certains lui ont décerné par anticipation le trophée du “ballon d’Or 2024”, tandis que d’autres ont imaginé un médicament pour la puissance sexuelle baptisé “Balthazariem”. Un buzz décomplexé et potache qui a très largement amplifié la diffusion des images, au grand dam des autorités équatoguinéennes qui ont tenté de limiter le flux internet dans le pays.
Une Affaire qui s’Invite Jusqu’au Parlement Kenyan
Preuve de l’écho international pris par ce scandale, l’affaire Baltasar s’est même invitée dans les débats… du parlement kenyan! Le président de l’Assemblée a en effet comparé un chef de commission avec “cet homme très aimable avec qui les femmes ont aimé prendre du bon temps”, suscitant l’indignation d’une députée qui a dénoncé sa “mauvaise conduite”.
Mais si cette histoire prête à sourire par certains aspects, elle pourrait aussi avoir des conséquences plus graves pour son protagoniste. Selon le procureur général équatoguinéen, si des examens médicaux révèlent que Baltasar Ebang Engonga est porteur d’une maladie sexuellement transmissible, il pourrait être poursuivi pour délit contre la “santé publique”. Une menace judiciaire qui vient s’ajouter à une réputation déjà largement écornée.
Un Notable Rattrapé par ses Frasques Numériques
Avant ce scandale retentissant, Baltasar Ebang Engonga était surtout connu pour son statut de haut fonctionnaire et ses liens familiaux avec le pouvoir équatoguinéen. Marié, père de famille et âgé d’une cinquantaine d’années, il est en effet le fils de Baltasar Engonga Edjo, l’actuel président de la commission de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (CEMAC).
Ses sextapes, tournées à des dates inconnues dans divers lieux dont son bureau au ministère des Finances, mettent en scène différentes partenaires parmi lesquelles figureraient des épouses de dignitaires locaux. Des images qui ont d’autant plus choqué qu’elles émanent d’un notable respecté, apparenté au chef de l’État.
Cette affaire illustre une nouvelle fois les dangers de l’ère numérique pour les personnalités publiques. À l’heure des réseaux sociaux et des smartphones, la frontière entre vie privée et sphère publique n’a jamais été aussi ténue. Un simple clic peut faire basculer un notable dans la tourmente et une rumeur locale peut en quelques heures devenir un buzz mondial incontrôlable. Baltasar Ebang Engonga en fait aujourd’hui l’amère expérience, lui qui se retrouve du jour au lendemain poursuivi par le fantôme numérique de ses frasques intimes.
Au-delà du caractère sulfureux et potentiellement amusant de cette histoire, l’affaire des sextapes équatoguinéennes soulève donc de vraies questions sur la e-réputation, le respect de la vie privée et le consentement à l’ère des réseaux sociaux. Des problématiques auxquelles même les puissants ne peuvent plus échapper dès lors que leur intimité se retrouve exposée sur la place publique numérique.