En visite à Jérusalem ce jeudi, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot a exprimé son optimisme quant aux perspectives de paix à Gaza et au Liban, suite à l’élection de Donald Trump à la présidence américaine. Une lueur d’espoir pour mettre fin à des années de conflits meurtriers qui ont plongé la région dans le chaos.
Trump, un tournant pour le processus de paix ?
Selon M. Barrot, la victoire de Donald Trump ouvre une nouvelle ère dans la géopolitique du Moyen-Orient. Le futur locataire de la Maison Blanche aurait en effet “la volonté d’en finir avec les guerres interminables” qui ravagent la région depuis des décennies. Une prise de position forte qui pourrait changer la donne dans les négociations de paix.
Le chef de la diplomatie française a également salué “les succès tactiques très significatifs obtenus par Israël“, notamment l’élimination du leader du Hamas Yahya Sinouar. Des avancées militaires qui pourraient accélérer la recherche d’une solution politique durable.
Gaza et le Liban, des plaies ouvertes
Les récents affrontements à Gaza et le conflit larvé au Liban ont fait des milliers de victimes civiles et provoqué un désastre humanitaire sans précédent. D’après une source proche du dossier, l’attaque meurtrière du Hamas en octobre 2023 dans le sud d’Israël aurait fait basculer la région dans l’horreur :
1206 personnes, en majorité des civils, ont perdu la vie. 97 otages, dont 34 présumés morts, sont toujours aux mains du Hamas. C’est une tragédie.
Les opérations de représailles lancées par l’armée israélienne auraient causé plus de 43 000 morts côté palestinien selon le Hamas. Des chiffres impossibles à vérifier de source indépendante, mais qui donnent une idée de l’ampleur de la catastrophe.
Vers une solution diplomatique globale ?
Pour M. Barrot, seule une approche diplomatique d’ensemble permettra de dénouer les crises à Gaza et au Liban. Car “la force seule ne peut suffire à garantir la sécurité d’Israël” à long terme. Le ministre plaide pour :
- Un accord global incluant la libération des otages
- Un cessez-le-feu durable
- L’acheminement massif d’aide humanitaire
- La préparation du “jour d’après”
Des objectifs ambitieux, mais nécessaires pour sortir de l’engrenage de la violence. La France, qui a récemment organisé deux conférences d’aide pour Gaza et le Liban, entend jouer un rôle moteur dans ce processus.
Le chemin de croix de la paix
Malgré quelques signes encourageants, la route vers la paix au Moyen-Orient s’annonce encore longue et semée d’embûches. M. Barrot a rappelé les obstacles qui pourraient entraver les efforts diplomatiques :
- La poursuite de la colonisation israélienne en Cisjordanie
- Les restrictions d’accès à l’aide humanitaire à Gaza
- La poursuite des bombardements dans le nord de l’enclave
Autant de facteurs de déstabilisation qui nourrissent le ressentiment et attisent les braises du conflit. Pour le chef de la diplomatie française, “les succès militaires ne sauraient se substituer à une perspective politique” à long terme.
La France en première ligne
Engagée de longue date au Moyen-Orient, la France multiplie les initiatives pour faire avancer le processus de paix. Outre les conférences d’aide humanitaire, Paris maintient le dialogue avec toutes les parties, de Mahmoud Abbas au Hamas en passant par Israël.
M. Barrot doit d’ailleurs s’entretenir avec le président palestinien et son Premier ministre lors de sa visite. L’objectif : jeter les bases d’une solution à deux États, seule option viable pour une paix durable selon la France.
Mais pour y parvenir, il faudra convaincre Israéliens et Palestiniens de renouer le fil du dialogue. Un défi titanesque après des années d’affrontements sanglants et de méfiance réciproque. L’élection de Donald Trump et son désir affiché de “casser la baraque” au Moyen-Orient sera-t-elle le déclic tant attendu ? L’avenir nous le dira.
Une chose est sûre : la communauté internationale ne peut rester les bras croisés face au drame qui se joue à Gaza et au Liban. Car comme l’a martelé M. Barrot, “il est temps d’aller vers un accord” pour briser l’engrenage infernal de la guerre. Avant qu’il ne soit trop tard.