En ce mois de novembre 2024, le Paris Saint-Germain traverse une période délicate en Ligue des Champions. Alors que le club de la capitale rêvait d’un parcours glorieux dans la plus prestigieuse des compétitions européennes, il se retrouve brutalement ramené à la réalité. Mercredi soir, sur la pelouse de l’Atlético Madrid, les hommes de Luis Enrique ont subi une défaite cruelle dans les derniers instants du match (2-1). Un revers lourd de conséquences puisqu’il relègue le PSG à une peu enviable 25e place du classement général à mi-parcours, loin des places qualificatives pour les huitièmes de finale.
Un manque d’efficacité chronique et des erreurs défensives récurrentes
Malgré un effectif de premier plan et des ambitions affichées, le PSG peine à concrétiser ses occasions et à se montrer décisif dans les moments clés. Déjà lors des deux premières journées, les Parisiens avaient été accrochés à domicile par les modestes équipes de Salzbourg (1-1) et du Maccabi Haïfa (2-2), gâchant de nombreuses situations favorables. Offensivement, les automatismes tardent à se mettre en place, comme en témoignent les prestations en demi-teinte de Kylian Mbappé et Gonçalo Ramos.
Mais au-delà des carences dans le dernier geste, c’est surtout la fragilité défensive qui interpelle. Mercredi, les champions de France ont encore craqué sur deux actions évitables, payant cash leur manque de rigueur et d’agressivité. Une fébrilité déjà entrevue contre la Juventus (défaite 2-1) et qui semble malheureusement s’installer dans la durée. De quoi nourrir les interrogations autour des choix de Luis Enrique, dont le sytème de jeu ultra-offensif expose dangereusement son équipe aux contres adverses.
Une première partie de saison déjà décisive
Alors que beaucoup voyaient le PSG survoler cette phase de poules, le club de la capitale se retrouve déjà en mauvaise posture. D’autant que le calendrier ne s’annonce guère favorable avec trois déplacements périlleux au programme lors des 4 dernières journées (à Turin, Madrid et Haïfa). Pour espérer se relancer et finir dans les deux premiers, synonymes de qualification, les coéquipiers de Marquinhos devront impérativement s’imposer au Parc face à la Juve et réaliser un quasi sans-faute à l’extérieur. Un défi immense au regard de la dynamique actuelle.
“On fait beaucoup trop d’erreurs à ce niveau de la compétition. On prend des buts évitables à chaque match. Il va falloir vite se remobiliser si on veut voir les 8es.”
Confie un cadre de l’équipe
Certains pointent déjà du doigt les choix forts de Luis Enrique, notamment son obsession de toujours vouloir relancer proprement de derrière, quitte à prendre des risques inconsidérés. D’autres regrettent un recrutement estival pas assez ciblé dans le secteur défensif. La vérité se situe sans doute entre les deux. Une chose est sûre : sans un sursaut rapide, le PSG pourrait vivre une énorme désillusion cette saison sur la scène continentale. Et nul doute que les conséquences seraient immédiates, aussi bien pour l’entraîneur espagnol que pour certains cadres…
L’intégration des jeunes, seule éclaircie
Dans la grisaille ambiante, la montée en puissance de plusieurs jeunes talents représente malgré tout une belle satisfaction. Le défenseur central El Chadaille Bitshiabu (18 ans) s’affirme match après match, au point de bousculer la hiérarchie en charnière centrale. Au milieu, Warren Zaïre-Emery (17 ans) apporte sa grinta et sa qualité de percussion quand on lui en donne l’occasion. Devant, si Hugo Ekitike peine encore à exister dans la rotation, le jeune crack français Ilyes Housni (16 ans) crève déjà l’écran à chacune de ses entrées. Déjà décisif à Salzbourg en septembre dernier, il pourrait rapidement devenir une arme majeure pour Luis Enrique.
Reste maintenant à enchaîner les résultats pour recoller au classement et aborder la phase retour avec de meilleures certitudes. Si l’entraîneur espagnol dispose encore de la confiance de ses dirigeants, nul doute qu’un nouveau faux-pas serait de nature à plonger le club dans une crise profonde. À Paris plus qu’ailleurs, l’exigence de résultats est permanente. Et cette saison, après dix ans d’échecs européens, la quête de la Coupe aux grandes oreilles était présentée comme l’objectif numéro un. Pour l’instant, c’est plutôt mal embarqué…