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La Déforestation Amazonienne au Plus Bas depuis 9 Ans sous Lula

Excellente nouvelle pour l'Amazonie ! Le rythme de déforestation a chuté de 30,6% entre août 2023 et juillet 2024 au Brésil, son plus bas niveau en 9 ans. Le président Lula, qui a fait de la protection des forêts une priorité, peut se réjouir de ce bilan très positif. Mais la lutte continue pour préserver ce poumon vert de la planète. Découvrez les détails de cette avancée majeure.

C’est une avancée remarquable dans la lutte contre la déforestation en Amazonie. Selon les dernières données de l’Institut national de recherches spatiales (Inpe) du Brésil, le rythme de destruction de la forêt amazonienne a chuté de 30,6% entre août 2023 et juillet 2024 par rapport à l’année précédente. Avec 6 288 km² de forêt primaire déboisés sur cette période, il s’agit du niveau le plus bas enregistré depuis 9 ans. Une excellente nouvelle pour ce poumon vert de la planète, menacé depuis des années par l’exploitation agricole et minière intensive.

La lutte contre la déforestation, priorité de Lula

Cette baisse significative est à mettre au crédit du président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva, qui a fait de la protection de l’environnement l’une de ses grandes priorités depuis son retour au pouvoir en janvier 2023. Lula s’est engagé à réduire à zéro la déforestation d’ici 2030 en inversant les politiques de son prédécesseur climato-sceptique Jair Bolsonaro, sous le mandat duquel la déforestation annuelle avait bondi de 75% en moyenne.

Pour parvenir à ces résultats, le gouvernement a renforcé les contrôles, la répression contre l’exploitation illégale et les moyens des agences environnementales. Des mesures qui portent leurs fruits, même si le chemin est encore long. Comme l’a souligné la ministre de l’Environnement Marina Silva :

Nous avons obtenu une baisse significative de la déforestation en Amazonie et dans le Cerrado. Mais nous devons poursuivre et amplifier nos efforts pour préserver ces écosystèmes uniques au monde et lutter contre le changement climatique.

Le Cerrado, l’autre défi écologique du Brésil

Car l’Amazonie n’est pas la seule concernée par le fléau de la déforestation. Plus au sud, le Cerrado, la savane la plus riche en biodiversité de la planète, a également vu son rythme de destruction ralentir de 25,7% sur la même période, avec 8 174 km² de végétation perdue selon l’Inpe. Une tendance positive mais encore insuffisante pour protéger durablement cet écosystème fragilisé par l’expansion de l’agro-industrie.

Préserver l’Amazonie, un enjeu crucial pour le climat

La préservation de l’Amazonie est en effet un enjeu crucial pour l’humanité toute entière. Cette immense forêt de 5,5 millions de km² répartie sur 9 pays joue un rôle vital dans la régulation du climat et des pluies, le stockage du CO2 et l’équilibre de la biodiversité, avec :

  • Jusqu’à 200 tonnes de carbone par hectare absorbées
  • 20 % de l’oxygène mondial généré
  • 25 % de la biodiversité terrestre abritée
  • 1/5e des réserves mondiales d’eau douce produites

Chaque hectare déboisé, c’est un peu du poumon vert de la planète qui se meurt. D’après une étude parue dans Nature, au rythme actuel, l’Amazonie pourrait atteindre un point de non-retour d’ici 2030-2060, se transformant en savane aride. Un scénario aux conséquences désastreuses qu’il faut éviter à tout prix.

Vers une “Amazonie 4.0” durable ?

Au-delà de la lutte contre la déforestation, de nombreux experts plaident pour une nouvelle vision du développement en Amazonie, conciliant préservation et valorisation durable des ressources naturelles. Agroforesterie, écotourisme, bioéconomie… Les pistes sont nombreuses pour faire émerger une “Amazonie 4.0” au service des populations locales et de la biodiversité.

L’Amazonie pourrait devenir un modèle de développement durable pour le monde en alliant haute technologie et savoirs traditionnels. Nous avons l’opportunité d’inventer un nouveau paradigme économique respectueux du vivant.

Denis Abadia, spécialiste de l’Amazonie à l’IRD

Un défi immense et urgent au cœur des discussions de la COP29 sur le climat à Bakou. Car comme l’a rappelé le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, “il n’y a pas de plan B viable pour le climat sans protéger et restaurer les forêts”. À commencer par l’Amazonie, ce trésor en sursis de l’humanité.

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