L’Allemagne est en ébullition. Le ministre des Finances Christian Lindner, connu pour son intransigeance budgétaire, vient d’être démis de ses fonctions par le chancelier Olaf Scholz. Ce limogeage inattendu met en péril la fragile coalition gouvernementale et plonge la première économie européenne dans l’incertitude.
Les raisons d’une crise annoncée
Depuis plusieurs mois, les tensions étaient palpables au sein de la coalition hétéroclite réunissant sociaux-démocrates, écologistes et libéraux. Au coeur des dissensions : la politique économique et budgétaire menée par Christian Lindner, chef du parti libéral FDP. Inflexible, il s’est opposé à tout assouplissement des règles budgétaires malgré les appels en ce sens de nombreux économistes.
Un réquisitoire implacable du chancelier
C’est un Olaf Scholz amer qui a annoncé le limogeage de son ministre des Finances. Dans un réquisitoire implacable, le chancelier a fustigé “l’intransigeance” et “l’égoïsme” de Christian Lindner, lui reprochant d’avoir “trop souvent bloqué des lois de manière inappropriée” et usé de “tactiques partisanes mesquines”. Un comportement jugé irresponsable et intolérable.
La rigueur budgétaire en question
Cette crise politique remet sur le devant de la scène le débat sur la rigueur budgétaire. De nombreux économistes plaident pour un assouplissement des règles afin de relancer l’économie allemande grâce à des investissements publics ciblés, notamment pour soutenir la transition énergétique. Mais Christian Lindner est resté inflexible, s’arc-boutant sur le “frein à l’endettement” inscrit dans la constitution.
Un parti libéral en perte de vitesse
Le limogeage de son chef est un coup dur pour le parti libéral FDP. Déjà en difficulté dans les sondages, il paye au prix fort son intransigeance. Crédité de plus de 11% des intentions de vote aux élections de 2021, le FDP est depuis tombé sous la barre des 4%. Une chute vertigineuse qui met en péril son avenir au sein du paysage politique allemand.
Mieux vaut ne pas gouverner que mal gouverner
Christian Lindner en 2017, justifiant sa décision de rompre des négociations pour former un gouvernement
Vers des élections anticipées ?
Cette crise politique pourrait déboucher sur des élections législatives anticipées. Privé de majorité stable, le chancelier Olaf Scholz pourrait être tenté de jouer son va-tout en provoquant un nouveau scrutin. Une option risquée pour le parti libéral qui pourrait tout simplement disparaître du Bundestag, comme ce fut le cas en 2013 après une autre expérience gouvernementale douloureuse.
L’avenir politique de l’Allemagne s’écrit en ce moment. La fin de non-recevoir du chancelier face à l’intransigeance de son ministre ouvre une période d’incertitude. L’économie allemande et européenne retiendra son souffle dans l’attente d’un nouveau rapport de force au sommet de l’Etat.
Le limogeage de son chef est un coup dur pour le parti libéral FDP. Déjà en difficulté dans les sondages, il paye au prix fort son intransigeance. Crédité de plus de 11% des intentions de vote aux élections de 2021, le FDP est depuis tombé sous la barre des 4%. Une chute vertigineuse qui met en péril son avenir au sein du paysage politique allemand.
Mieux vaut ne pas gouverner que mal gouverner
Christian Lindner en 2017, justifiant sa décision de rompre des négociations pour former un gouvernement
Vers des élections anticipées ?
Cette crise politique pourrait déboucher sur des élections législatives anticipées. Privé de majorité stable, le chancelier Olaf Scholz pourrait être tenté de jouer son va-tout en provoquant un nouveau scrutin. Une option risquée pour le parti libéral qui pourrait tout simplement disparaître du Bundestag, comme ce fut le cas en 2013 après une autre expérience gouvernementale douloureuse.
L’avenir politique de l’Allemagne s’écrit en ce moment. La fin de non-recevoir du chancelier face à l’intransigeance de son ministre ouvre une période d’incertitude. L’économie allemande et européenne retiendra son souffle dans l’attente d’un nouveau rapport de force au sommet de l’Etat.