Un drame humain se déroule actuellement au Liban, où au moins 40 personnes ont perdu la vie et 53 autres ont été blessées suite à des frappes aériennes israéliennes menées mercredi sur l’est du pays. Selon un bilan encore provisoire communiqué par le ministère libanais de la Santé, les victimes se comptent par dizaines dans la vallée de la Bekaa et la ville de Baalbek.
Les secouristes s’activent dans les décombres pour tenter de retrouver d’éventuels survivants, notamment dans le quartier sunnite de Shikan à Baalbek, une ville à majorité chiite où le groupe Hezbollah est très influent. Parmi les dégâts matériels, le célèbre hôtel Palmyre de Baalbek a été endommagé par une frappe à proximité qui a coûté la vie à deux personnes.
Une escalade militaire inquiétante
Ces raids meurtriers interviennent dans un contexte de fortes tensions entre Israël et le Liban. Depuis le 23 septembre, l’armée israélienne a intensifié ses frappes aériennes sur les bastions du Hezbollah dans le sud du Liban, à Beyrouth et dans l’est de la vallée de la Bekaa, en réponse à des tirs transfrontaliers. Une semaine plus tard, des troupes israéliennes ont même été envoyées au sol dans le sud du Liban.
Selon des sources proches du dossier, les affrontements entre les deux pays ont dégénéré en guerre ouverte depuis septembre, faisant au total plus de 3050 morts côté libanais d’après les chiffres du ministère de la Santé. Une situation explosive qui fait craindre une escalade incontrôlable dans la région.
Vers une nouvelle guerre au Liban ?
Beaucoup redoutent que ce regain de violence ne soit que le prélude à un conflit de plus grande ampleur, comme en 2006 lorsqu’une guerre dévastatrice avait opposé Israël au Hezbollah libanais. Les civils risquent une nouvelle fois de payer le plus lourd tribut à l’affrontement entre l’État hébreu et la milice chiite.
La communauté internationale doit urgemment se mobiliser pour empêcher un embrasement à grande échelle. Israéliens et Libanais doivent faire preuve de retenue maximale.
Un diplomate occidental
Alors que la poudrière libanaise menace d’exploser à tout moment, la communauté internationale semble bien en peine de calmer le jeu. Malgré les appels à la désescalade, aucune initiative diplomatique d’envergure ne se profile pour l’instant. Pendant ce temps, la population civile continue de subir les conséquences dramatiques de l’escalade guerrière.
Un lourd bilan humanitaire
Au-delà des victimes directes des bombardements, c’est toute la société libanaise qui est meurtrie et fragilisée par ce nouveau cycle de violences. Déjà durement éprouvé par une crise économique et politique sans précédent, le pays du Cèdre affronte aujourd’hui de sombres perspectives :
- Des dizaines de milliers de déplacés fuyant les zones de combats
- Des pénuries alimentaires et de produits de première nécessité
- Des infrastructures civiles endommagées par les frappes
- Des hôpitaux submergés par l’afflux de blessés
Dans ce contexte, l’aide humanitaire peine à atteindre les populations les plus vulnérables. Les organisations internationales tirent la sonnette d’alarme et exhortent les belligérants à respecter le droit humanitaire ainsi qu’à permettre l’accès des secours.
Mais sur le terrain, la spirale de la violence continue inexorablement, comme une réplique tragique d’un conflit qui n’en finit pas d’endeuiller le Liban et la région depuis des décennies. Combien de vies devront encore être sacrifiées avant qu’une paix juste et durable ne s’installe enfin entre les deux rives du Jourdain ?