Un drame sordide s’est déroulé dans la nuit du 28 octobre 2022 aux urgences de l’hôpital Cochin à Paris. Isabelle, une patiente de 30 ans admise après un traumatisme crânien, a été violée alors qu’elle était inconsciente, allongée sur un brancard. Son agresseur, Faïd A., un migrant jordanien de 24 ans en situation irrégulière, vient d’être condamné à 11 ans de prison. Retour sur cette affaire qui a bouleversé la vie d’Isabelle.
Une soirée qui tourne au cauchemar
Tout commence vers 1h du matin, lorsqu’Isabelle fait un malaise devant une péniche festive du 7ème arrondissement. Les secours sont appelés et la trentenaire, inconsciente, est transportée aux urgences de l’hôpital Cochin, où elle est installée dans un box en attendant un examen. C’est à ce moment là qu’un homme s’introduit dans son box et abuse d’elle. Quand Isabelle reprend conscience, elle réalise avec effroi qu’elle est en train de se faire violer.
Il faisait des allers-retours comme un fou en me regardant et en souriant. C’est la douleur qui m’a réveillée et son sourire m’a traumatisée.
Isabelle, victime
Paniquée, Isabelle hurle et alerte les infirmières tandis que l’homme prend la fuite. Une enquête est ouverte et les images de vidéosurveillance permettent d’identifier le suspect, un certain Faïd A., déjà repéré par des témoins lorsqu’Isabelle était inconsciente devant le bar.
Un “rôdeur mal intentionné” visé par plusieurs OQTF
L’enquête révèle rapidement que Faïd A., arrivé illégalement en France en 2019, était connu des services sous 13 identités différentes. Ce Jordanien de 24 ans, sans attache ni domicile fixe, avait déjà fait l’objet de deux obligations de quitter le territoire français (OQTF) et avait été arrêté à plusieurs reprises pour vols, recels ou usage de drogue. Les images de vidéosurveillance le montrent en train de rôder dans les couloirs de l’hôpital cette nuit-là, allant de box en box, laissant penser à un acte prémédité.
11 ans de prison et une interdiction définitive du territoire
Lors de son procès les 4 et 5 novembre 2024 devant la cour criminelle de Paris, Faïd A. a fini par reconnaître une pénétration digitale tout en niant son caractère contraint. Son avocat a plaidé “l’absence de discernement” de son client, consommateur de drogues. Mais pour l’accusation, le suspect a clairement profité de la vulnérabilité d’Isabelle. Il a été condamné à 11 ans de réclusion criminelle et à une interdiction définitive du territoire français.
Cet homme a laissé une trace indélébile dans la vie de ma cliente. Avant, elle n’avait peur de rien, aujourd’hui, elle a peur de tout.
Maître Alexandre Lobry, avocat de la victime
Pour Isabelle, rien ne sera plus comme avant. Effondrée et “tétanisée”, cette trentenaire dynamique vit depuis “une véritable descente aux enfers”. Marquée au fer rouge, elle se dit désormais effrayée par les hommes et ressent une peur permanente de croiser des “pervers”. Un traumatisme indélébile causé par un “rôdeur mal intentionné” qui n’aurait jamais dû se trouver là.