Un drame s’est noué dans la nuit du 1er novembre à Saint-Péray, en Ardèche. Devant la discothèque Le Seven, un jeune rugbyman de 22 ans a été mortellement touché à la tête par une balle, tandis que deux autres personnes ont été blessées aux jambes. Un acte d’une violence inouïe qui a profondément choqué la communauté locale.
Une opération de racket qui tourne au drame
Selon les premiers éléments de l’enquête, les tirs auraient été motivés par une sombre histoire de racket. D’après des sources proches du dossier, les deux suspects arrêtés auraient été commandités depuis Marseille pour extorquer de l’argent à l’établissement de nuit ardéchois.
Le mode opératoire est glaçant : encagoulé, le tireur a ouvert le feu sur les clients qui patientaient dans la file d’attente. Parmi eux, Nicolas, 22 ans, membre du Rugby Club Romanais Péageois, a été touché à la tête. Malgré une prise en charge rapide par les secours, le jeune homme n’a pas survécu à ses blessures.
L’ombre du grand banditisme marseillais
Si les motivations précises restent à éclaircir, une piste semble se dessiner : celle du grand banditisme marseillais. Selon nos informations, l’un des suspects interpellés, âgé de 19 ans et originaire d’Italie, a été arrêté sur un point de deal appartenant au redoutable clan de la DZ Mafia, dans le quartier marseillais de la Bricarde.
L’autre homme, Hassan Youssef D., 23 ans et né à Tunis, serait quant à lui le tireur. Ayant la nationalité française, il a été interpellé à Cavaillon, dans le Vaucluse. Les deux hommes sont soupçonnés d’avoir incendié leur véhicule de fuite après la fusillade, dans une tentative présumée d’effacer leurs traces.
Une communauté sous le choc
À Romans-sur-Isère, ville d’origine de Nicolas, l’émotion est immense. Le jeune rugbyman était un membre actif et apprécié du club local. Cruel hasard, son coéquipier Thomas avait lui aussi perdu la vie dans des circonstances tragiques l’an dernier, à Crépol.
Pour soutenir la famille de Nicolas dans cette terrible épreuve, une cagnotte en ligne a été lancée. Une marche blanche sera également organisée à Romans-sur-Isère ce mercredi, en hommage au jeune homme fauché en pleine jeunesse.
J’ai immédiatement pensé au Bataclan.
Raphaël, témoin de la fusillade
Au-delà de l’onde de choc locale, ce drame ravive le spectre du banditisme et des règlements de comptes sanglants. Combien de vies innocentes seront encore sacrifiées sur l’autel de la criminalité ? Les enquêteurs sont désormais face à un défi de taille : démanteler les réseaux qui gangrènent l’ombre et faire toute la lumière sur ce tragique événement. La mémoire de Nicolas l’exige.