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Élections américaines : la Chine espère une “coexistence pacifique”

Alors que Donald Trump semble favori face à Kamala Harris, la Chine appelle à une "coexistence pacifique" avec les États-Unis. Quelles implications pour l'avenir des relations sino-américaines ? Analyse des réactions chinoises et des enjeux...

Alors que le suspense reste entier quant à l’issue du scrutin présidentiel américain opposant Donald Trump à Kamala Harris, la Chine a tenu à faire passer un message. Lors d’un point presse ce mercredi, une porte-parole de la diplomatie chinoise a affirmé que Pékin aspirait à une « coexistence pacifique » avec Washington, quel que soit le locataire de la Maison Blanche pour les quatre prochaines années.

« Nous continuerons à aborder et à gérer les relations entre la Chine et les États-Unis sur la base des principes de respect mutuel, de coexistence pacifique et de coopération mutuellement bénéfique », a déclaré Mao Ning, sans commenter directement les projections qui donnent Donald Trump en position favorable. La porte-parole s’est contentée de souligner que la Chine « respecte le choix du peuple américain ».

Une élection scrutée de près en Chine

Sans surprise, l’élection américaine figure parmi les sujets les plus discutés sur les réseaux sociaux chinois comme Weibo. Et pour cause, les deux finalistes ont fait campagne en promettant de se montrer intransigeants face à Pékin. Donald Trump est même allé jusqu’à menacer d’imposer des droits de douane de 60% sur l’ensemble des produits chinois importés aux États-Unis.

Face à la perspective d’une réélection de celui qui a déclenché une guerre commerciale féroce lors de son premier mandat, les analystes s’attendent à ce que la Chine dévoile un plan de relance d’ampleur lors de la réunion en cours du Parlement à Pékin. Une manière de parer aux effets néfastes de la politique agressive de Washington.

Pékin refuse d’être un « adversaire » dans la campagne

Si les autorités chinoises s’abstiennent traditionnellement de commenter les élections dans d’autres pays, elles n’apprécient guère de voir leur pays érigé en menace par les candidats. « Nous nous opposons fermement à ce que la Chine soit pointée du doigt comme un soi-disant adversaire ou défi dans les thèmes de campagne électorale », a tenu à rappeler Mao Ning.

Un message qui fait écho aux vives tensions ayant émaillé les relations sino-américaines ces dernières années. Sous la présidence Trump, Pékin et Washington se sont livrés à une guerre commerciale impitoyable, avec l’imposition par les États-Unis de lourdes taxes sur les importations chinoises. Des mesures justifiées selon Donald Trump par les pratiques « déloyales » de la Chine, accusée de vol de technologies et de manipulation monétaire.

Droits de douane records sous Biden

Malgré le changement d’administration, les tensions n’ont fait que s’accentuer sous la présidence de Joe Biden. Washington a notamment imposé des droits de douane records sur les véhicules électriques, batteries et cellules photovoltaïques made in China. Les relations bilatérales ont atteint leur plus bas niveau depuis des décennies.

Dans ce contexte, difficile pour Pékin de se montrer optimiste, qu’importe le vainqueur du duel Trump-Harris. La Chine semble néanmoins vouloir tendre la main au futur président américain en plaidant pour une « coexistence pacifique ». Reste à savoir si cet appel sera entendu à Washington et se traduira par un apaisement des tensions. Les premiers signes envoyés par le prochain locataire de la Maison Blanche seront scrutés avec grande attention.

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