L’affaire de la mort suspecte de Jamshid Sharmahd, dissident irano-allemand condamné à mort par la République islamique d’Iran, suscite une vive émotion et de nombreuses interrogations. Alors que Téhéran avait initialement affirmé que le sexagénaire avait été exécuté, les autorités ont ensuite déclaré qu’il était en réalité décédé avant même que la sentence ne soit appliquée. Des versions contradictoires qui ne convainquent guère les proches de Jamshid Sharmahd.
Une famille en quête de vérité
Gazelle Sharmahd, la fille du dissident, a exprimé avec force son scepticisme face aux explications fournies par le régime iranien. Lors d’un entretien accordé à l’AFP, elle a martelé : “Nous ne croyons en rien de ce que disent les autorités iraniennes. Nous n’avons jamais, jamais cru les mots d’un régime jihadiste, terroriste”. Une méfiance partagée par de nombreux observateurs, tant les circonstances entourant le décès de Jamshid Sharmahd paraissent troubles et changeantes.
Des appels à une enquête internationale
Face à cette situation, la famille Sharmahd réclame l’ouverture d’investigations indépendantes, menées hors du territoire iranien. “Nous avons besoin de gouvernements qui font leur travail, insiste Gazelle Sharmahd. Nous voulons des preuves venant d’une enquête indépendante menée hors de l’Iran”. Une exigence de transparence qui fait écho aux doutes persistants sur les réelles causes du décès du dissident.
“Toute cause de la mort – si elle est prouvée – de mon père, qui a été à l’isolement pendant 1.400 jours, relève d’un meurtre”
Gazelle Sharmahd, fille de Jamshid Sharmahd
Une affaire qui ravive les tensions diplomatiques
L’annonce initiale de l’exécution de Jamshid Sharmahd avait déjà provoqué une crise diplomatique entre Téhéran et Berlin, conduisant l’Allemagne à rappeler son ambassadeur en Iran et à fermer trois consulats iraniens sur son sol. Cette nouvelle affaire ne risque pas d’apaiser les relations déjà tendues entre les deux pays, d’autant que l’Iran ne reconnaît pas la double nationalité pour ses ressortissants.
Un parcours d’opposant
Jamshid Sharmahd, âgé de 69 ans, avait émigré en Allemagne dans les années 1980 avant de s’installer aux États-Unis à partir de 2003. Connu pour ses prises de position hostiles à la République islamique, il avait été condamné à mort en 2023 pour “corruption sur terre”, la charge la plus grave du code pénal iranien. La justice lui reprochait notamment son implication présumée dans un attentat contre une mosquée à Chiraz en 2008, qui avait fait 14 morts et quelque 300 blessés.
Des zones d’ombre persistantes
Si les autorités iraniennes affirment que Jamshid Sharmahd est mort avant son exécution, les circonstances exactes de son décès restent inconnues. La famille pointe notamment du doigt l’absence du corps et s’interroge : “S’il y a meurtre, il y a un corps donc où est le corps ?”. Des questions légitimes qui renforcent les soupçons pesant sur le régime iranien.
Alors que les appels à la vérité se multiplient, la communauté internationale suit avec attention les développements de cette affaire. Le directeur de l’ONG Iran Human Rights (IHR), Mahmood Amiry-Moghaddam, a lui aussi plaidé pour l’ouverture d’investigations indépendantes, menées par une délégation internationale incluant des médecins légistes. Un souhait partagé par les proches de Jamshid Sharmahd, bien décidés à faire toute la lumière sur ce dossier aussi complexe que douloureux.
Face à cette situation, la famille Sharmahd réclame l’ouverture d’investigations indépendantes, menées hors du territoire iranien. “Nous avons besoin de gouvernements qui font leur travail, insiste Gazelle Sharmahd. Nous voulons des preuves venant d’une enquête indépendante menée hors de l’Iran”. Une exigence de transparence qui fait écho aux doutes persistants sur les réelles causes du décès du dissident.
“Toute cause de la mort – si elle est prouvée – de mon père, qui a été à l’isolement pendant 1.400 jours, relève d’un meurtre”
Gazelle Sharmahd, fille de Jamshid Sharmahd
Une affaire qui ravive les tensions diplomatiques
L’annonce initiale de l’exécution de Jamshid Sharmahd avait déjà provoqué une crise diplomatique entre Téhéran et Berlin, conduisant l’Allemagne à rappeler son ambassadeur en Iran et à fermer trois consulats iraniens sur son sol. Cette nouvelle affaire ne risque pas d’apaiser les relations déjà tendues entre les deux pays, d’autant que l’Iran ne reconnaît pas la double nationalité pour ses ressortissants.
Un parcours d’opposant
Jamshid Sharmahd, âgé de 69 ans, avait émigré en Allemagne dans les années 1980 avant de s’installer aux États-Unis à partir de 2003. Connu pour ses prises de position hostiles à la République islamique, il avait été condamné à mort en 2023 pour “corruption sur terre”, la charge la plus grave du code pénal iranien. La justice lui reprochait notamment son implication présumée dans un attentat contre une mosquée à Chiraz en 2008, qui avait fait 14 morts et quelque 300 blessés.
Des zones d’ombre persistantes
Si les autorités iraniennes affirment que Jamshid Sharmahd est mort avant son exécution, les circonstances exactes de son décès restent inconnues. La famille pointe notamment du doigt l’absence du corps et s’interroge : “S’il y a meurtre, il y a un corps donc où est le corps ?”. Des questions légitimes qui renforcent les soupçons pesant sur le régime iranien.
Alors que les appels à la vérité se multiplient, la communauté internationale suit avec attention les développements de cette affaire. Le directeur de l’ONG Iran Human Rights (IHR), Mahmood Amiry-Moghaddam, a lui aussi plaidé pour l’ouverture d’investigations indépendantes, menées par une délégation internationale incluant des médecins légistes. Un souhait partagé par les proches de Jamshid Sharmahd, bien décidés à faire toute la lumière sur ce dossier aussi complexe que douloureux.