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Record de Financement pour les Élections Américaines 2024

Les candidats aux élections américaines de 2024 pulvérisent les records de financement, avec 15,9 milliards de dollars levés. Découvrez les donateurs les plus influents et les stratégies publicitaires des favoris Kamala Harris et Donald Trump dans cette course à la Maison Blanche d'une intensité inédite...

Les élections présidentielles américaines de 2024 entrent dans l’histoire avant même que les premiers bulletins ne soient dépouillés. Selon les données compilées par l’organisation OpenSecrets, les candidats en lice ont déjà amassé la somme astronomique de 15,9 milliards de dollars pour financer leurs campagnes, pulvérisant le précédent record de 15,1 milliards établi lors du scrutin de 2020. Cette course à la Maison Blanche s’annonce d’une intensité inédite, tant sur le plan financier que politique.

Kamala Harris et Donald Trump, les champions de la levée de fonds

Sans surprise, ce sont les deux favoris dans les sondages qui trustent également le haut du classement des mieux financés. La démocrate Kamala Harris, actuelle vice-présidente, a récolté plus d’un milliard de dollars à titre individuel, dont 40% proviennent de petits donateurs. Les comités de soutien lui ont apporté 586 millions supplémentaires.

Son rival républicain Donald Trump affiche lui 382 millions levés directement par son équipe de campagne, avec une part de 28% venant de donateurs modestes. Mais l’ancien président peut compter sur le soutien massif de super PAC, qui ont drainé 694 millions dans ses caisses.

Des mécènes aux poches profondes

Derrière ces chiffres vertigineux se cachent quelques généreux donateurs, prêts à mettre leur fortune au service de leurs candidats. Timothy Mellon, banquier octogénaire, a ainsi versé 197 millions aux républicains et à Donald Trump, faisant de lui le principal contributeur de cette campagne.

D’autres milliardaires comme Richard et Elizabeth Uihlein, Miriam Adelson, Elon Musk ou Kenneth Griffin ont également signé des chèques de plus de 100 millions en faveur du camp conservateur. Du côté démocrate, le magnat des médias Michael Bloomberg a déboursé 93 millions, tandis que George Soros a mobilisé son comité de soutien à hauteur de 56 millions pour Kamala Harris.

La publicité, principal poste de dépenses

Avec de tels budgets, les candidats ne lésinent pas sur les moyens pour faire passer leurs messages. Entre mars et novembre, les équipes de Harris et Trump ont dépensé 2,6 milliards de dollars en publicités, dont 1,6 milliard pour la démocrate, contre un peu moins d’un milliard pour son adversaire.

La vice-présidente axe sa communication sur les thèmes des impôts, du droit à l’avortement, de la santé et de l’économie. Le républicain mise lui sur l’immigration, l’inflation, la criminalité et également l’économie et la fiscalité. C’est en Pennsylvanie, état-clé, qu’ils ont concentré le plus de dépenses publicitaires, devant le Michigan et la Géorgie.

Les réseaux sociaux, support incontournable mais secondaire

Malgré la place croissante prise par le numérique dans le quotidien des Américains, les réseaux sociaux n’ont capté que 17% des dépenses publicitaires des deux favoris. Harris a investi 132 millions de dollars sur Facebook et Instagram, contre seulement 25 millions pour Trump.

Sur Twitter (rebaptisé X), la tendance est inversée : le candidat républicain y a dépensé 1,1 million, loin devant les 150 000 dollars de son adversaire démocrate. Preuve que même à l’ère des likes et des hashtags, la télévision reste le média roi en période électorale.

Ces montants faramineux témoignent de l’importance capitale accordée à l’argent dans le système électoral américain. Rien ne semble pouvoir freiner cette course à l’armement financier, qui s’emballe un peu plus à chaque scrutin présidentiel.

– D’après une experte du financement politique qui a requis l’anonymat

Alors que les Américains s’apprêtent à élire leur prochain président ou présidente, l’issue du scrutin pourrait bien se jouer avant tout sur le terrain du marketing politique et du maniement des millions. Une réalité qui en dit long sur l’état de la démocratie outre-Atlantique.

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