La tension est montée d’un cran mardi à Jérusalem-Est, partie palestinienne de la ville sainte occupée et annexée par Israël. Les autorités israéliennes y ont démoli sept maisons appartenant à des familles palestiniennes dans le quartier de Silwan, au motif qu’elles auraient été construites illégalement. Une opération qui a laissé une quarantaine de personnes, dont des enfants, sans toit.
Selon la municipalité de Jérusalem, sous contrôle israélien, les bâtiments visés se trouvaient dans une zone classée “espace vert”, où la construction est interdite. Mais pour les habitants palestiniens et les militants, cette justification cache en réalité des objectifs inavoués de la part des autorités israéliennes.
Une volonté de “judaïser” Jérusalem-Est ?
D’après un habitant dont la maison a été rasée, Fakhri Abou Diab, le véritable but des démolitions serait de “réduire le pourcentage d’Arabes et modifier la composition démographique de Jérusalem en faveur des colons”. Autrement dit, faire en sorte que davantage d’Israéliens s’installent à Jérusalem-Est au détriment de la population palestinienne locale.
Cette analyse est partagée par l’ONG israélienne Ir Amim, qui lutte contre la colonisation. Pour elle, la vague de démolitions vise à relier entre elles les implantations de colons disséminées à travers les quartiers palestiniens de Jérusalem-Est, afin de les raccorder à la partie ouest de la ville, à majorité juive. Une manière de grignoter toujours plus de terrain.
Plus de 1 500 Palestiniens menacés d’expulsion
À en croire Ir Amim, les démolitions de mardi ne seraient que la partie émergée de l’iceberg. L’ONG affirme que le plan des autorités, soutenues par le gouvernement de droite israélien, menacerait au total 115 maisons abritant environ 1 500 Palestiniens rien que dans le quartier de Silwan. Ceux-ci seraient expulsés pour laisser place à un parc archéologique.
La municipalité utilise le prétexte des espaces verts et des parcs, mais il s’agit en fait d’une politique de judaïsation de Jérusalem-Est.
Un responsable local palestinien
Une occupation qui dure depuis 1967
Rappelons qu’Israël a conquis Jérusalem-Est en 1967 lors de la guerre des Six Jours, avant de l’annexer. Une décision jamais reconnue par la communauté internationale, qui considère toujours cette zone comme un territoire palestinien occupé.
Depuis, plus de 230 000 colons israéliens se sont installés à Jérusalem-Est, aux côtés des quelque 360 000 Palestiniens qui y vivent. Ces derniers revendiquent Jérusalem-Est comme capitale de l’État auquel ils aspirent. Mais pour Israël, l’ensemble de la ville est sa capitale “unifiée et indivisible”.
Le casse-tête des permis de construire
Dans ce contexte, obtenir un permis de construire relève souvent du parcours du combattant pour les Palestiniens de Jérusalem-Est. D’après des sources concordantes, la municipalité n’en accorderait qu’au compte-goutte, poussant nombre d’entre eux à bâtir sans autorisation au risque de voir leur maison rasée du jour au lendemain.
Près de 90 maisons ont été démolies à Jérusalem-Est en 2022, un record sur ces dernières années. Et cela ne semble pas près de s’arrêter.
Un expert du conflit israélo-palestinien
Face à cette situation, des ONG des deux bords n’ont de cesse de tirer la sonnette d’alarme et d’appeler la communauté internationale à faire pression sur Israël. Mais leurs appels restent bien souvent lettre morte sur le terrain, à Silwan comme dans d’autres quartiers de Jérusalem-Est, où les pelleteuses israéliennes continuent leur œuvre au grand dam des familles palestiniennes.
Cette analyse est partagée par l’ONG israélienne Ir Amim, qui lutte contre la colonisation. Pour elle, la vague de démolitions vise à relier entre elles les implantations de colons disséminées à travers les quartiers palestiniens de Jérusalem-Est, afin de les raccorder à la partie ouest de la ville, à majorité juive. Une manière de grignoter toujours plus de terrain.
Plus de 1 500 Palestiniens menacés d’expulsion
À en croire Ir Amim, les démolitions de mardi ne seraient que la partie émergée de l’iceberg. L’ONG affirme que le plan des autorités, soutenues par le gouvernement de droite israélien, menacerait au total 115 maisons abritant environ 1 500 Palestiniens rien que dans le quartier de Silwan. Ceux-ci seraient expulsés pour laisser place à un parc archéologique.
La municipalité utilise le prétexte des espaces verts et des parcs, mais il s’agit en fait d’une politique de judaïsation de Jérusalem-Est.
Un responsable local palestinien
Une occupation qui dure depuis 1967
Rappelons qu’Israël a conquis Jérusalem-Est en 1967 lors de la guerre des Six Jours, avant de l’annexer. Une décision jamais reconnue par la communauté internationale, qui considère toujours cette zone comme un territoire palestinien occupé.
Depuis, plus de 230 000 colons israéliens se sont installés à Jérusalem-Est, aux côtés des quelque 360 000 Palestiniens qui y vivent. Ces derniers revendiquent Jérusalem-Est comme capitale de l’État auquel ils aspirent. Mais pour Israël, l’ensemble de la ville est sa capitale “unifiée et indivisible”.
Le casse-tête des permis de construire
Dans ce contexte, obtenir un permis de construire relève souvent du parcours du combattant pour les Palestiniens de Jérusalem-Est. D’après des sources concordantes, la municipalité n’en accorderait qu’au compte-goutte, poussant nombre d’entre eux à bâtir sans autorisation au risque de voir leur maison rasée du jour au lendemain.
Près de 90 maisons ont été démolies à Jérusalem-Est en 2022, un record sur ces dernières années. Et cela ne semble pas près de s’arrêter.
Un expert du conflit israélo-palestinien
Face à cette situation, des ONG des deux bords n’ont de cesse de tirer la sonnette d’alarme et d’appeler la communauté internationale à faire pression sur Israël. Mais leurs appels restent bien souvent lettre morte sur le terrain, à Silwan comme dans d’autres quartiers de Jérusalem-Est, où les pelleteuses israéliennes continuent leur œuvre au grand dam des familles palestiniennes.