Une enquête préliminaire a levé le voile sur les détails d’une opération audacieuse menée par un commando israélien au Liban. Selon une source judiciaire, l’unité d’élite de la marine israélienne a réussi à enlever un homme présenté comme un “agent de haut rang” du Hezbollah, en utilisant une technologie avancée pour brouiller les radars de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (Finul).
Une opération minutieusement préparée
D’après les premiers éléments de l’enquête, l’opération israélienne a été menée avec une grande précision et rapidité, témoignant d’une préparation minutieuse. Le commando naval a utilisé un canot militaire rapide équipé de dispositifs capables de perturber les radars de la Finul, chargée de surveiller les côtes libanaises.
Un “crime de guerre” dénoncé
La source judiciaire a qualifié cet incident de “crime de guerre ayant conduit à une violation de la souveraineté nationale et à l’enlèvement d’un citoyen libanais”. Elle a souligné la gravité des faits, d’autant plus que l’opération a été menée dans une zone normalement épargnée par les tensions entre Israël et le Hezbollah pro-iranien.
L’immunité de la Finul, un obstacle pour l’enquête
Cependant, l’enquête se heurte à un obstacle de taille : l’immunité dont bénéficient les forces de la Finul. En effet, la partie libanaise ne peut ni les soumettre à une enquête, ni leur demander de fournir des informations ou des images surveillées par leurs radars. Cette immunité complique la tâche des enquêteurs pour faire toute la lumière sur cette affaire.
Israël confirme la capture d’un “agent du Hezbollah”
De son côté, Israël a confirmé avoir capturé un “agent de haut rang du Hezbollah” lors de cette opération menée à Batroun, au nord de Beyrouth. L’homme enlevé, Imad Amhaz, âgé d’une trentaine d’années, suivait apparemment une formation à l’Institut des sciences maritimes et technologiques (Marsati) et résidait dans des logements de l’établissement.
Des tensions persistantes malgré la trêve
Cet incident met en lumière les tensions persistantes entre Israël et le Hezbollah, malgré la trêve qui prévaut officiellement depuis la fin du conflit ouvert en septembre dernier. Il soulève également des questions sur la capacité de la Finul à remplir efficacement sa mission de surveillance des côtes libanaises face à des opérations menées avec des technologies militaires de pointe.
L’enquête se poursuit pour tenter de reconstituer le déroulement exact de cette opération israélienne hors norme et d’en mesurer toutes les implications. Cet événement risque de raviver les tensions dans une région où la stabilité reste précaire, malgré les efforts déployés par la communauté internationale pour maintenir la paix.