C’est la douche froide pour le tennis français. Adrian Mannarino, 35 ans et 22e joueur mondial, a été éliminé dès le premier tour de Roland-Garros ce mardi soir. Une grosse désillusion pour celui qui est pourtant le numéro 2 tricolore. Son bourreau ? L’Italien Giulio Zeppieri, seulement 148e à l’ATP et issu des qualifications. Malgré le gain du premier set, le Français s’est effondré ensuite pour s’incliner 4-6, 6-2, 6-1, 6-2.
Mannarino, un amour déçu avec la terre battue
Adrian Mannarino n’a jamais caché son peu d’appétence pour la surface ocre. Beaucoup plus à l’aise sur dur et sur gazon, il peine chaque année Porte d’Auteuil. La preuve, en 16 participations au tournoi parisien, il n’a jamais réussi à dépasser le second tour. Un bilan famélique pour un joueur de son calibre.
Si je n’ai pas les moyens sportivement de faire une médaille et si c’est pour juste dire “J’ai fait les JO”, cela ne m’intéresse pas du tout.
Adrian Mannarino, à propos des JO de Paris en 2024
Zeppieri, la surprise italienne
En face, c’est la belle histoire de ce début de Roland-Garros. Giulio Zeppieri, 21 ans seulement, a créé la sensation en s’offrant le scalp d’un top 30 mondial. Parfaitement entré dans son match, il a su profiter de la baisse de régime de Mannarino dans les 3 derniers sets pour filer vers une victoire de prestige. L’Italien, qui avait déjà atteint le 2e tour l’an passé, confirme ses progrès sur terre battue.
Un nouveau coup dur pour les Bleus
Cette élimination prématurée est un nouveau revers pour le clan français, en manque criant de résultats dans les tournois du Grand Chelem. Avec les forfaits sur blessure de Gaël Monfils et Richard Gasquet, les espoirs tricolores reposent plus que jamais sur les épaules du jeune Arthur Fils et des valeurs sûres comme Ugo Humbert ou Benoît Paire. Mais à l’heure actuelle, difficile d’imaginer un Français se mêler à la lutte finale dans le tournoi masculin…
La route est encore longue pour renouer avec les grandes heures du tennis français à Roland-Garros. Le revers d’Adrian Mannarino au premier tour en est le douloureux rappel. Espérons des jours meilleurs dès l’année prochaine pour nos représentants, sur la terre battue parisienne comme ailleurs.