En dépit d’une reprise post-Covid laborieuse, le Premier ministre chinois Li Qiang s’est montré résolument optimiste quant aux perspectives économiques du pays pour l’année 2024. Lors de son discours d’ouverture à la Foire internationale des importations de Chine (CIIE) qui s’est tenue mardi à Shanghai, il a affirmé sa pleine confiance dans la capacité de la Chine à atteindre ses objectifs de croissance, fixés à environ 5% pour cette année.
Li Qiang, qui orchestre la politique économique en tant que Premier ministre, a salué l’impact positif des récentes mesures de relance mises en place par les autorités. Celles-ci incluent notamment des baisses de taux et l’assouplissement de restrictions sur les achats de logements. Bien accueillies par les acteurs économiques, ces initiatives ont déjà permis d’observer des signaux encourageants, comme la progression de l’activité manufacturière en octobre, une première depuis avril.
Une marge de manœuvre pour de nouvelles actions
Malgré ces avancées, la Chine fait face à des pressions à la baisse sur son économie. Au troisième trimestre, le pays a enregistré sa croissance la plus faible depuis un an et demi. Cependant, le Premier ministre a laissé entendre que le gouvernement disposait encore d’une marge de manœuvre pour prendre des mesures complémentaires, tant sur le plan budgétaire que monétaire.
Cette déclaration intervient alors que de nombreux analystes ont critiqué l’absence, à ce stade, d’un grand plan de relance chiffré. Une telle annonce pourrait toutefois avoir lieu dans les prochains jours, à l’issue d’une réunion du comité permanent de l’Assemblée nationale populaire, le principal organe du Parlement chinois, qui est de fait inféodé au Parti communiste au pouvoir.
Des indicateurs au vert
Li Qiang s’est félicité des récents signes positifs observés dans l’économie chinoise :
- Rebond des principaux indicateurs économiques
- Regain sensible de la confiance du marché
- Nombreux changements favorables dans l’économie
Selon une source proche du dossier, ces éléments confortent les autorités dans leur capacité à piloter efficacement la reprise économique et à atteindre, voire dépasser, l’objectif de croissance fixé pour 2024.
La CIIE, vitrine de l’ouverture économique chinoise
Le choix de la Foire internationale des importations de Chine pour ce discours optimiste n’est pas anodin. Cet événement commercial majeur, qui réunit chaque année un grand nombre d’entreprises étrangères, est l’occasion pour la Chine de réaffirmer son engagement en faveur de l’ouverture économique et des échanges internationaux.
La CIIE témoigne de la volonté de la Chine de partager les opportunités de son marché avec le monde et de contribuer à la reprise économique mondiale.
Un haut responsable chinois
Dans un contexte international incertain, marqué par des tensions commerciales persistantes, notamment avec les États-Unis, la Chine entend ainsi rassurer ses partenaires sur sa volonté de maintenir un environnement économique ouvert et stable.
Des défis à relever
Malgré l’optimisme affiché par Li Qiang, la Chine devra relever plusieurs défis pour atteindre ses objectifs de croissance :
- Fragilité de la reprise post-Covid
- Endettement élevé des collectivités locales et des entreprises
- Vieillissement de la population
- Transition vers une économie davantage tournée vers la consommation intérieure
Les prochains mois seront donc décisifs pour évaluer la capacité du gouvernement chinois à surmonter ces obstacles et à maintenir une dynamique de croissance solide. Les observateurs seront particulièrement attentifs aux éventuelles annonces de nouvelles mesures de soutien à l’activité, ainsi qu’à l’évolution des principaux indicateurs économiques.
En dépit de ces incertitudes, la confiance affichée par le Premier ministre Li Qiang témoigne de la détermination des autorités chinoises à piloter efficacement la reprise économique du pays et à renforcer son rôle moteur dans la croissance mondiale. Un pari audacieux, mais que la Chine semble en mesure de relever grâce à la résilience de son économie et à la marge de manœuvre dont dispose encore le gouvernement pour soutenir l’activité.