En ce dernier jour de campagne à Grand Rapids dans le Michigan, les partisans les plus acharnés de Donald Trump affluent par milliers, certains de voir leur champion franchir à nouveau les portes de la Maison Blanche. Ponchos sur le dos et chaises pliantes sous le bras, ils bravent la pluie et le froid, galvanisés par la perspective d’une victoire qu’ils jugent inéluctable.
Une Victoire Évidente pour les Trumpistes
Mark Perry, manutentionnaire de 65 ans venu spécialement de l’Indiana voisin, s’enthousiasme devant la foule : « Regardez le nombre de personnes, regardez les meetings, c’est fou le soutien dont Trump bénéficie ! ». Pour lui comme pour les milliers de trumpistes présents, pas de doute possible, leur champion a d’ores et déjà la victoire en poche. Toute autre issue ne pourrait être que « très suspecte » selon Mark.
Dans la file d’attente qui s’étire sur des centaines de mètres devant la salle pouvant accueillir 12 000 personnes, chacun y va de sa plus grande préoccupation. Immigration, coût de la vie ou encore droit à l’avortement, les sujets varient mais une conviction demeure : la démocrate Kamala Harris ne peut l’emporter dans les urnes.
La Hantise de la Fraude Électorale
Jacob Smith, chauffagiste de 41 ans originaire de la région, ne cache pas son appréhension quant au résultat final : « Ce serait très dur à avaler ». Son épouse Danielle, elle, assure avoir eu vent « d’anomalies sur des machines de vote » dans leur État. Des allégations de fraudes que semblent partager une large majorité des électeurs pro-Trump si l’on en croit un récent sondage.
Pourtant, Démocrates comme Républicains s’accordent sur un point : en cas de défaite, la candidate démocrate devrait concéder sa défaite, une attitude que beaucoup de trumpistes ne semblent pas prêts à adopter.
Trump, Indéfectible Soutien du Michigan
C’est la troisième fois en trois campagnes présidentielles que Donald Trump choisit Grand Rapids, deuxième ville du Michigan, pour son ultime meeting. Un choix symbolique pour remercier cet État du midwest qui lui a offert une victoire décisive en 2016.
Pour Jeff Dickerson, bricoleur floridien de 70 ans, c’est son huitième rassemblement trumpiste. Un palmarès dont il est fier et qui inclut même le fameux discours du 6 janvier 2021 à Washington, prélude à l’assaut du Capitole. « Je le soutiens dur comme fer », martèle ce fervent partisan, particulièrement remonté contre l’immigration illégale.
Elon Musk et la “Team America”
À ses côtés, son neveu Nigel Mahabir, psychiatre de 48 ans, savoure d’avance un retour de Trump à la Maison Blanche. « Il y a un air de 1776 », s’enflamme-t-il en référence à l’année de la Déclaration d’Indépendance américaine, certain de voir se former une « Team America » avec des personnalités comme Elon Musk ou Tulsi Gabbard à la manœuvre.
Ruth McDowell, assistante administrative de 65 ans, s’inquiète elle pour l’avenir de ses petits-enfants si jamais Kamala Harris venait à l’emporter. Une préoccupation partagée par nombre de supporters trumpistes, prompts à voir dans la démocrate un agent infiltré pour « placer » des idées progressistes au sein du pays.
“Si, Dieu nous en préserve, [Kamala Harris] devient présidente, elle n’aura pas été élue mais placée là”.
Chuck Lu, propriétaire d’un petit commerce à Chicago
Et tandis que les dernières notes de l’hymne national résonnent sous les vivats de la foule, tous ces fidèles parmi les fidèles n’ont qu’une seule hâte : voir leur champion Donald Trump remonter sur le ring de 2024, pour un combat qu’ils espèrent être le dernier.