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Un conflit familial meurtrier éclate à Palaiseau : jugement en cours

Un drame d'une violence inouïe secoue Palaiseau. Sept hommes sont jugés pour le meurtre sauvage d'Amjad, battu à mort en pleine rue en décembre 2020. Les accusés auraient agi par vengeance, sur fond de conflit familial venu du Pakistan...

Un drame d’une violence inouïe secoue actuellement la paisible commune de Palaiseau, dans l’Essonne. Devant la cour d’assises du département, sept hommes comparaissent depuis le début du mois dans une affaire de meurtre particulièrement brutal. Les faits remontent au 1er décembre 2020, lorsque la victime, Amjad, un peintre en bâtiment de 44 ans, a été sauvagement agressée alors qu’il se rendait sur un chantier.

Un déchaînement de violence en pleine rue

Ce matin-là, vers 8h40, les policiers sont appelés en urgence devant la résidence Gallieni. Sur place, ils découvrent un spectacle d’horreur : Amjad gît au sol, le visage et les mains couverts de sang, la boîte crânienne enfoncée. À ses pieds, les restes d’une batte de baseball brisée témoignent de l’extrême violence des coups portés. Malgré l’intervention des secours, la victime succombera à ses blessures.

L’enquête révèle rapidement que les agresseurs, au nombre de six, auraient agi par vengeance. Un mobile qui trouverait sa source à plus de 6000 km de là, au Pakistan, dans un conflit opposant depuis des années deux familles originaires du district de Mandi Bahauddin.

Une vengeance sur fond de vendetta familiale

D’après une source proche de l’enquête, la famille de la victime serait en conflit avec celle de l’un des accusés depuis de nombreuses années, un différend qui aurait déjà fait plusieurs victimes au Pakistan, dont le père d’un des agresseurs présumés. La découverte de la présence d’Amjad en région parisienne aurait été l’élément déclencheur du passage à l’acte.

C’est quelque chose qui était prémédité et établi. Ils venaient pour tuer la victime. Cela avait été acté par un conseil de famille.

Un enquêteur chargé de l’affaire

Un procès sous haute tension

Lors de l’ouverture du procès le 3 novembre dernier, les six accusés, âgés de 29 à 49 ans, étaient présents dans le box, ainsi qu’un septième homme soupçonné d’avoir aidé deux d’entre eux à prendre la fuite après les faits. Tous avaient été interpellés à leurs domiciles dans le Val d’Oise en mai 2021, avant d’être mis en examen pour assassinat et écroués.

L’enjeu des débats : déterminer le degré d’implication et les responsabilités de chacun dans ce déchaînement de violence. Si les accusés reconnaissent leur présence sur les lieux, certains nient avoir porté des coups, tandis que d’autres invoquent un simple rôle de chauffeur. La question du caractère prémédité de l’agression sera également au cœur des échanges.

Les parties civiles, elles, espèrent que la lumière sera faite sur les circonstances exactes du drame et sur les motivations des accusés. Car au-delà du geste meurtrier, c’est bien le poids des traditions et des vendettas familiales qui semble avoir conduit à l’irréparable ce matin de décembre, à des milliers de kilomètres du Pakistan.

Le verdict est attendu le 8 novembre prochain. Les accusés encourent la réclusion criminelle à perpétuité.

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