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Renforcement des Moyens de Lutte Contre les Passeurs à la Frontière Britannique

Le gouvernement britannique muscle sa lutte contre les réseaux de passeurs. 89 millions d'euros débloqués pour renforcer la sécurité aux frontières et stopper l'immigration clandestine. Le Premier ministre Keir Starmer veut s'attaquer à ce "commerce ignoble" en adoptant des méthodes ...

Face à l’ampleur de l’immigration clandestine, le gouvernement britannique renforce ses moyens de lutte. Le Premier ministre Keir Starmer a annoncé lors de l’assemblée générale d’Interpol à Glasgow l’allocation de 89 millions d’euros supplémentaires pour combattre les réseaux de passeurs. Cette enveloppe porte à 150 millions d’euros les fonds récemment débloqués pour sécuriser les frontières du Royaume-Uni.

Changement de cap politique

Arrivé au pouvoir en juillet, Keir Starmer rompt avec la politique migratoire de ses prédécesseurs conservateurs. Exit le controversé projet d’expulsion des demandeurs d’asile vers le Rwanda. Place à une approche axée sur la traque des passeurs et le renforcement de la coopération avec les pays européens.

Dans son discours à Glasgow, le dirigeant travailliste a martelé sa détermination à assurer la sécurité des Britanniques :

Des frontières solides en font partie. Mais la sécurité ne s’arrête pas à nos frontières. Il n’y a rien de progressiste à fermer les yeux sur la mort d’hommes, de femmes et d’enfants dans la Manche.

Bilan humain alarmant

Les chiffres donnent en effet le vertige. En 2024, les traversées illégales de la Manche ont déjà fait au moins 60 morts, un record. Plus de 31 000 migrants sont arrivés clandestinement sur le sol britannique depuis janvier, davantage que sur toute l’année 2023.

Face à ce drame humain, Keir Starmer promet d’éradiquer le “commerce ignoble” des passeurs :

Nous appliquons aux gangs notre approche en matière de lutte contre le terrorisme, dont nous savons qu’elle est efficace.

Nouvelle stratégie sécuritaire

Concrètement, le Royaume-Uni a mis en place un centre de commandement dédié à la sécurité des frontières. Objectif : décloisonner les services (police, gardes-frontières, agences de renseignement) pour une lutte plus efficace contre les filières.

Ce nouvel organe s’inscrit dans une approche globale visant à considérer l’activité des passeurs comme une forme de crime organisé et de menace terroriste. Une manière pour Londres de justifier le recours à des moyens exceptionnels.

Coopération européenne indispensable

Malgré le Brexit, Keir Starmer en appelle aussi à une meilleure coopération avec les pays européens. Incontournable pour démanteler des réseaux criminels qui opèrent des deux côtés de la Manche.

Reste à transformer ces annonces en actes. Le renforcement des moyens est un premier pas. Mais endiguer durablement l’immigration clandestine nécessitera une action coordonnée au niveau européen et un traitement des causes profondes des migrations.

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