C’est un scénario que peu auraient imaginé à l’issue de ces 8 heures de Bahrein. Et pourtant, au terme d’une journée riche en rebondissements, Peugeot a décroché une 3e place aussi inattendue que méritée pour sa première saison dans la catégorie reine de l’endurance.
Alors que tout semblait joué, la direction de course a pris une décision lourde de conséquences dans les derniers instants. La Ferrari 499P n°51, qui avait franchi la ligne d’arrivée en deuxième position, a écopé d’une sévère pénalité de près de 5 minutes pour avoir dépassé son quota de pneus autorisés.
Conséquence directe, la Scuderia rétrograde à une anonyme 14e place finale. Un coup de massue pour l’équipe italienne qui avait réussi une incroyable remontée en fin de course.
Peugeot profite d’un concours de circonstances favorable
Dans le même temps, cette sanction fait les affaires de Peugeot. La 9X8 n°93 pilotée par le trio Jean-Éric Vergne, Mikkel Jensen et Paul di Resta se hisse sur la troisième marche du podium de façon inespérée.
Une récompense qui vient couronner les progrès constants réalisés par le constructeur français tout au long de la saison. Malgré une voiture encore en développement et un programme tardif, Peugeot a su tirer son épingle du jeu en s’appuyant sur la fiabilité et un rythme de course en constante progression.
Le trio Vergne-Jensen-Di Resta récompensé
Pour Jean-Éric Vergne, ce podium a une saveur particulière. Le Français, ancien pilote de Formule 1 passé par la Scuderia Toro Rosso, avait rejoint Peugeot au début de la saison 2024 avec l’ambition de briller en endurance. Pari réussi pour celui qui s’affirme d’ores et déjà comme le leader de cette équipe.
C’est une immense satisfaction de terminer cette première saison sur le podium. Toute l’équipe a travaillé d’arrache-pied pour faire progresser la voiture. Nous sommes récompensés. C’est de bon augure pour l’avenir.
a déclaré Jean-Éric Vergne après la course.
Une première saison prometteuse pour Peugeot
Au-delà de ce résultat encourageant, c’est surtout la trajectoire empruntée par Peugeot qui semble prometteuse. Après des débuts logiquement poussifs, le constructeur français a su élever son niveau de jeu au fil de la saison. Même si la marche est encore haute pour espérer jouer la gagne sur l’ensemble d’un championnat, les fondations semblent solides.
Comme le souligne Olivier Jansonnie, le directeur technique du programme WEC, beaucoup de chemin a été parcouru en quelques mois seulement :
Notre démarche a toujours été celle de la progression constante. Course après course, nous avons identifié les points à améliorer pour gagner en performance. Les pilotes ont également énormément travaillé pour optimiser leur pilotage. C’est un travail d’équipe qui paie aujourd’hui.
a-t-il précisé.
Viser plus haut en 2025
Nul doute que Peugeot abordera la prochaine saison, prévue dès janvier 2025, avec des ambitions revues à la hausse. Avec quelques mois supplémentaires pour peaufiner sa 9X8, des pilotes montés en puissance et une équipe soudée, le Lion entend rugir plus fort sur tous les circuits du championnat.
D’ici là, Peugeot pourra se satisfaire de ce podium arraché dans les derniers instants à Bahrein. Un résultat encourageant qui vient récompenser les efforts déployés et le choix stratégique de faire confiance à de jeunes pilotes talentueux. Le tout au bout d’une course riche en suspense et en coups de théâtre, à l’image d’une saison 2024 animée.
Une chose est sûre : Peugeot a marqué son territoire cette année et entend bien continuer à jouer les trouble-fêtes en 2025. Rendez-vous est pris dans quelques semaines pour le début d’un nouvel opus de ce championnat WEC aux multiples rebondissements.
