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L’Election Présidentielle Américaine de 2024 en Chiffres

A 48h du vote, la présidentielle américaine s'annonce serrée. Candidats, États clés, financements... Les chiffres marquants d'un scrutin crucial qui clôture une campagne des plus tendues. Qui de Donald Trump ou de Kamala Harris l'emportera ? Réponse imminente.

À 48 heures du scrutin présidentiel américain qui viendra clôturer une campagne particulièrement acrimonieuse, l’issue du vote s’annonce des plus serrées. Alors que le duel final oppose l’ancien président républicain Donald Trump à l’actuelle vice-présidente démocrate Kamala Harris, retour en quelques chiffres sur les enjeux et les clés de cette élection cruciale.

Deux candidats pour un fauteuil très convoité

Si quelques candidats tiers tentent comme à chaque fois de se lancer dans la course, à l’image de l’écologiste Jill Stein ou de l’universitaire Cornel West, tous partent avec des intentions de vote très faibles. La présidentielle de 2024 se résume donc à un face-à-face entre deux poids lourds : Donald Trump, qui rêve de reconquête après sa défaite en 2020, et Kamala Harris, bien décidée à succéder à Joe Biden.

L’enjeu est de taille puisque le futur locataire de la Maison Blanche sera élu pour un mandat de 4 ans, renouvelable une seule fois. Si Harris est élue, elle pourrait donc potentiellement rester aux commandes jusqu’en 2032, contrairement à Trump qui serait limité à un unique mandat du fait de son précédent passage au pouvoir.

Le rôle crucial des swing states

Dans une élection qui s’annonce une nouvelle fois au coude-à-coude, tous les regards sont braqués sur les fameux “swing states”. Ces 7 États clés (Arizona, Caroline du Nord, Géorgie, Michigan, Nevada, Pennsylvanie, Wisconsin) sont déterminants car indécis, ne penchant clairement ni républicain ni démocrate.

C’est dans ces territoires que se joue véritablement la présidentielle, le score final pouvant se décider à quelques dizaines de milliers de voix près. Trump comme Harris y mènent donc un intense travail de terrain pour grappiller le moindre bulletin en leur faveur.

Un mode de scrutin complexe et indirect

Si l’élection a lieu le mardi 5 novembre, il faudra sans doute patienter de longues heures, voire quelques jours, pour en connaître l’issue définitive. Car le système électoral américain est pour le moins particulier, reposant sur un scrutin indirect.

Les quelque 244 millions d’électeurs ne votent en effet pas directement pour leur candidat, mais pour 538 “grands électeurs”, charge à eux de désigner ensuite le président. Pour l’emporter, il faut obtenir une majorité absolue de 270 grands électeurs.

Chaque État dispose d’un nombre de grands électeurs proportionnel à sa population, la clé de voûte étant donc de remporter les États les plus peuplés. Et comme dans 48 des 50 États, le vainqueur rafle la mise en récupérant tous les grands électeurs en jeu, chaque voix compte !

Un Congrès également renouvelé

Au-delà de l’élection présidentielle, les Américains vont aussi élire leurs représentants au Congrès. 34 sièges de sénateurs (sur 100) sont à pourvoir, les républicains espérant bien faire basculer la courte majorité démocrate actuelle en leur faveur.

Mais c’est surtout à la Chambre des représentants que la bataille sera rude, puisque la totalité des 435 sièges est remise en jeu. Là aussi, la configuration devrait changer, les démocrates visant la reconquête d’une assemblée pour l’heure dominée par leurs adversaires conservateurs.

Une participation record

Si la polarisation extrême de la vie politique américaine inquiète, elle aura au moins eu le mérite de remobiliser les électeurs ces dernières années. Après les records de participation enregistrés lors des midterms de 2018 et 2022 ainsi qu’à la présidentielle de 2020, cette nouvelle échéance électorale devrait une nouvelle fois attirer en masse les citoyens aux urnes.

Selon les projections, près des deux tiers des électeurs pourraient ainsi se déplacer pour voter, du jamais vu depuis un siècle. Le vote anticipé bat d’ailleurs déjà des records, avec plus de 75 millions de bulletins déjà enregistrés à la veille du scrutin, que ce soit par correspondance ou en personne dans les bureaux ouverts de manière précoce.

Des dépenses de campagne astronomiques

Pour convaincre les indécis et mobiliser leurs troupes, les deux candidats ont mis le paquet en dépenses de campagne. D’après les estimations, ce sont près de 7 milliards de dollars qui auront été dépensés au total, un montant tout bonnement vertigineux.

Publicités TV, déplacements, meetings, équipes de terrain… Rien n’aura été laissé au hasard dans cette campagne hors norme, signe s’il en est de l’importance capitale de ce rendez-vous électoral pour l’avenir de la première puissance mondiale.

Réponse dans les urnes donc, et un suspens qui devrait tenir les Américains et le monde en haleine pendant au moins 24 heures. Verdict final espéré pour mercredi, sauf si le résultat venait à se jouer dans un mouchoir de poche, auquel cas de longs jours de dépouillement et de contestations juridiques pourraient s’ouvrir, comme en 2000. Les chiffres auront décidément été les grands acteurs de cette présidentielle 2024 pas comme les autres.

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