En Espagne, le choc et l’émotion sont immenses après les terribles inondations qui ont frappé la région de Valence cette semaine, faisant plus de 200 morts selon un dernier bilan. Pourtant, alors que le pays observe un deuil national, la Liga, le championnat de football professionnel, a pris la surprenante décision de maintenir la grande majorité des matchs prévus ce week-end. Un choix difficilement compréhensible et vivement critiqué.
Une catastrophe d’une ampleur exceptionnelle
Les intempéries qui se sont abattues sur le sud-est de l’Espagne en début de semaine ont provoqué des crues soudaines et dévastatrices, emportant tout sur leur passage. D’après une source proche du gouvernement, le bilan humain provisoire s’élève désormais à au moins 211 victimes, de nombreuses personnes étant encore portées disparues. Le Premier ministre Pedro Sánchez a évoqué “la plus grande catastrophe naturelle de l’histoire récente” du pays.
Face à l’ampleur du drame, l’incompréhension est totale quant à la décision de la Liga de ne reporter que les rencontres prévues dans les zones les plus touchées. Ainsi, 8 des 10 matchs de première division et 8 des 11 matchs de deuxième division sont maintenus ce week-end, alors même que l’Espagne est en deuil.
Des entraîneurs atterrés
En conférence de presse, plusieurs entraîneurs ont exprimé leur désarroi et leur colère face à cette programmation. L’entraîneur de l’Atlético de Madrid n’a pas mâché ses mots :
Il est clair que cela n’a aucun sens, ce qui se passe est quelque chose de très difficile. Il y a des gens qui vivent des moments terribles, c’est très triste, et nous sommes dans un endroit où l’on nous dit de continuer et nous continuons. C’est horrible.
Son homologue du FC Barcelone abonde dans le même sens, estimant que s’il avait eu le choix, “peut-être aurait-il annulé les matchs” au vu de l’ampleur de la tragédie.
La Liga justifie sa position
Face aux critiques, Javier Tebas, le président de la Liga, assure que maintenir les matchs est “le meilleur message à envoyer dans la terrible situation que traverse l’Espagne”. Selon lui, à l’exception des zones directement impactées, poursuivre les compétitions permettrait de générer des ressources et de mobiliser le monde du football.
Mais au vu du bilan humain exceptionnellement lourd et du choc qui frappe tout le pays, nombreux sont ceux pour qui faire tourner la machine du foot comme si de rien n’était est tout simplement indécent. Les équipes qui joueront ce week-end ont d’ores et déjà annoncé des initiatives pour manifester leur solidarité envers les victimes et leurs proches.
Un pays meurtri qui peine à réaliser
Au-delà du deuil et de l’incrédulité, l’heure est à l’organisation des secours et de l’assistance aux populations sinistrées. D’après la protection civile, des milliers de personnes ont dû être évacuées, parfois par hélicoptère, des zones inondées. De nombreuses localités restent privées d’eau potable et d’électricité.
Face à l’urgence de la situation, la décision de la Liga de maintenir coûte que coûte la quasi-totalité des matchs apparaît en complet décalage. Pour beaucoup d’Espagnols, c’est un coup de plus porté à un pays encore abasourdi par l’une des pires catastrophes de son histoire.
Mais au vu du bilan humain exceptionnellement lourd et du choc qui frappe tout le pays, nombreux sont ceux pour qui faire tourner la machine du foot comme si de rien n’était est tout simplement indécent. Les équipes qui joueront ce week-end ont d’ores et déjà annoncé des initiatives pour manifester leur solidarité envers les victimes et leurs proches.
Un pays meurtri qui peine à réaliser
Au-delà du deuil et de l’incrédulité, l’heure est à l’organisation des secours et de l’assistance aux populations sinistrées. D’après la protection civile, des milliers de personnes ont dû être évacuées, parfois par hélicoptère, des zones inondées. De nombreuses localités restent privées d’eau potable et d’électricité.
Face à l’urgence de la situation, la décision de la Liga de maintenir coûte que coûte la quasi-totalité des matchs apparaît en complet décalage. Pour beaucoup d’Espagnols, c’est un coup de plus porté à un pays encore abasourdi par l’une des pires catastrophes de son histoire.