Des paysages de désolation à perte de vue. Des routes éventrées, des ponts effondrés, des bâtiments éventrés. Depuis les terribles inondations qui ont frappé la région de Valence en Espagne, c’est tout un territoire qui tente de panser ses plaies. Au-delà du lourd bilan humain, avec plus de 200 morts selon les derniers chiffres, c’est une catastrophe aux conséquences matérielles inimaginables qui frappe cette partie du pays. Notre équipe s’est rendue sur place pour constater l’ampleur des dégâts et les immenses défis de la reconstruction.
Des infrastructures anéanties, des liaisons vitales coupées
Pour rallier les zones sinistrées, le parcours est un véritable chemin de croix. Routes coupées, ponts détruits, voies impraticables… Se déplacer relève du casse-tête dans cette région habituellement si bien desservie. “C’est un chantier titanesque qui nous attend”, confie un ingénieur rencontré sur place. “Il faudra des mois, voire des années pour tout reconstruire”. Car au-delà des routes et autoroutes à rebâtir, ce sont aussi tous les réseaux d’eau potable et d’électricité, mis à mal par les flots, qu’il faudra patiemment reconstituer.
“Des ponts ont totalement disparu, arrachés par la violence des crues. Il faudra les reconstruire entièrement.”
– Un technicien du ministère des transports sur place
Des villes et villages privés de tout
Dans les localités les plus touchées, la situation est encore plus préoccupante. Privés d’eau courante et d’électricité, les habitants tentent de s’organiser comme ils peuvent, dans un climat de stupeur et de sidération. “On a tout perdu en une nuit, témoigne Carmen, une habitante de Orihuela. Ma maison, mes souvenirs, tout a été emporté”. Face au dénuement, les élans de solidarité s’organisent, pour apporter eau, nourriture et réconfort.
L’armée déployée pour dégager les décombres
Pour tenter de rétablir les voies de communication au plus vite, l’armée a été appelée en renfort. Pelleteuses et camions s’activent jour et nuit pour dégager les gravats et la boue qui entravent encore la circulation. Un travail de fourmi essentiel pour permettre l’acheminement des secours et le lancement du vaste chantier de reconstruction.
Des dégâts économiques colossaux
Au-delà du défi sanitaire et logistique, c’est aussi un séisme économique qui s’annonce. Dans cette région très touristique, de nombreux commerces et hôtels ont été durement touchés, compromettant la saison estivale qui s’annonçait florissante. Sans compter les terres agricoles dévastées et les récoltes anéanties dans ce grenier de l’Espagne.
Le gouvernement a d’ores et déjà débloqué des aides d’urgence, mais il faudra des investissements colossaux sur le long terme pour effacer les stigmates de cette catastrophe et relancer l’activité dans la région.
Une reconstruction nécessaire et des leçons à tirer
Face à l’ampleur inédite du désastre, la puissance publique est attendue au tournant. Chacun espère des réponses rapides et des engagements fermes pour enclencher au plus vite le processus de reconstruction. Mais cette catastrophe soulève aussi des questions sur l’aménagement du territoire et la prévention des risques dans une région régulièrement exposée aux intempéries.
“Il faudra repenser certains aménagements et renforcer notre résilience face à ces phénomènes météo qui risquent de se multiplier.”
– Un expert en gestion des risques naturels
Le chemin de la reconstruction sera long et semé d’embûches pour la région de Valence. Mais face à l’adversité, les habitants font preuve d’une détermination sans faille pour surmonter cette épreuve et se relever. Un défi immense et nécessaire pour redonner vie à ce territoire meurtri et tirer les leçons de ce drame pour l’avenir.