Le monde du rugby français est à nouveau secoué. Oscar Jegou, international tricolore inculpé pour viol en Argentine, s’apprête à fouler les pelouses de Top 14 ce samedi, un mois après son co-accusé Hugo Auradou. Une situation qui soulève des questions sur l’éthique dans le sport de haut niveau.
Retour sur les terrains malgré les accusations
Aligné dans le XV de départ du Stade Rochelais face au Stade Français, Oscar Jegou retrouvera le chemin des terrains ce samedi à Marcel-Deflandre. Le troisième ligne, ainsi que le deuxième ligne palois Hugo Auradou, sont pourtant toujours inculpés de viol aggravé par la justice argentine. Les faits présumés se seraient déroulés à Mendoza, après leur première sélection en équipe de France en juillet dernier.
Si les deux joueurs de 21 ans clament leur innocence, affirmant que les relations sexuelles avec la plaignante étaient consenties, leur avocate dénonce au contraire un viol d’une “violence terrible”. Après avoir été placés en détention provisoire puis assignés à résidence, ils ont pu rentrer en France début septembre.
Un retour progressif à la compétition
Hugo Auradou avait été le premier à retrouver les terrains début octobre avec la Section Paloise, en manque de deuxième ligne. Oscar Jegou, lui, avait repris l’entraînement fin septembre avec le Stade Rochelais. Mais le club maritime avait initialement décidé d’attendre une décision de non-lieu de la justice argentine avant de le réintégrer en compétition.
Face aux reports successifs de l’audience et à une pénurie de troisièmes lignes, La Rochelle a finalement revu sa position. “On est très content de le revoir sur le terrain”, a commenté l’entraîneur adjoint Rémi Talès, tout en précisant que la présomption d’innocence devait prévaloir.
La FFR réagit, un “avant et un après Mendoza”
Suite à cette tournée cauchemardesque en Argentine, la Fédération Française de Rugby a annoncé la mise en place d’un nouveau cadre de vie pour les équipes de France. Outre les accusations de viol, l’arrière Melvyn Jaminet avait aussi diffusé une vidéo à caractère raciste lors de la même soirée, écopant de 34 semaines de suspension.
Il y a eu un avant Mendoza, et il y aura un après Mendoza.
Fabien Galthié, sélectionneur du XV de France
Interdiction de bière dans les vestiaires, soirées dans des lieux privatisés, contrôles d’alcoolémie et de stupéfiants : le quotidien des Bleus sera désormais plus encadré. La FFR refuse cependant de sélectionner Jegou et Auradou tant que la procédure judiciaire est en cours.
Présomption d’innocence et éthique sportive en question
Si la présomption d’innocence est un principe fondamental de notre droit, peut-elle s’appliquer de la même manière dans le sport professionnel, porteur de valeurs et d’exemplarité ? Le retour express d’Oscar Jegou et Hugo Auradou ne risque-t-il pas d’entacher l’image d’un rugby français déjà fragilisé ?
Au-delà des décisions de justice, c’est toute l’éthique du sport de haut niveau qui est questionnée. Entre performance, pression économique et respect des valeurs, l’équilibre est parfois difficile à trouver. L’affaire Mendoza rappelle douloureusement que derrière les maillots se cachent aussi des hommes, avec leurs forces et leurs faiblesses.
Dans l’attente d’un dénouement judiciaire, le rugby français retient son souffle. Et espère que la vérité, quelle qu’elle soit, finira par éclater au grand jour. Car c’est aussi cela, l’éthique du sport : faire face à ses responsabilités, sur et en dehors des terrains.
La FFR réagit, un “avant et un après Mendoza”
Suite à cette tournée cauchemardesque en Argentine, la Fédération Française de Rugby a annoncé la mise en place d’un nouveau cadre de vie pour les équipes de France. Outre les accusations de viol, l’arrière Melvyn Jaminet avait aussi diffusé une vidéo à caractère raciste lors de la même soirée, écopant de 34 semaines de suspension.
Il y a eu un avant Mendoza, et il y aura un après Mendoza.
Fabien Galthié, sélectionneur du XV de France
Interdiction de bière dans les vestiaires, soirées dans des lieux privatisés, contrôles d’alcoolémie et de stupéfiants : le quotidien des Bleus sera désormais plus encadré. La FFR refuse cependant de sélectionner Jegou et Auradou tant que la procédure judiciaire est en cours.
Présomption d’innocence et éthique sportive en question
Si la présomption d’innocence est un principe fondamental de notre droit, peut-elle s’appliquer de la même manière dans le sport professionnel, porteur de valeurs et d’exemplarité ? Le retour express d’Oscar Jegou et Hugo Auradou ne risque-t-il pas d’entacher l’image d’un rugby français déjà fragilisé ?
Au-delà des décisions de justice, c’est toute l’éthique du sport de haut niveau qui est questionnée. Entre performance, pression économique et respect des valeurs, l’équilibre est parfois difficile à trouver. L’affaire Mendoza rappelle douloureusement que derrière les maillots se cachent aussi des hommes, avec leurs forces et leurs faiblesses.
Dans l’attente d’un dénouement judiciaire, le rugby français retient son souffle. Et espère que la vérité, quelle qu’elle soit, finira par éclater au grand jour. Car c’est aussi cela, l’éthique du sport : faire face à ses responsabilités, sur et en dehors des terrains.