Une pièce d’histoire singulière sera bientôt mise aux enchères à Londres : une épée mauresque, vraisemblablement un butin de guerre de l’empereur Napoléon Ier, qu’il avait offerte à un officier de la marine britannique lors de son exil à Sainte-Hélène. Cet objet de 80 centimètres, à la lame courbée et encore très aiguisée, est proposé par la maison spécialisée Charles Miller Ltd avec une estimation de départ fixée entre 30.000 et 50.000 livres (entre 35.000 et 59.000 euros).
Une épée aux origines mystérieuses
Les origines exactes de cette épée mauresque restent nimbées de mystère. Sa forme courbée caractéristique laisse penser qu’elle aurait été “probablement arrachée à un soldat vaincu et conservée comme un trésor de guerre” par Napoléon, selon l’expert Charles Miller. Une inscription discrète gravée sur la lame apporte un éclairage supplémentaire : “cadeau de Napoléon Bonaparte à James Kearney, 1815”.
Le testament de James Kearney comme preuve d’authenticité
La mention de cette épée dans le testament de James Kearney, un officier de marine dont l’original est conservé aux archives nationales, vient attester de son histoire hors du commun. Napoléon et Kearney se seraient rencontrés en 1815, alors que l’empereur déchu venait d’être exilé par les Anglais sur l’île de Sainte-Hélène, dans l’Atlantique Sud, après sa défaite à Waterloo.
Une rencontre improbable sur l’île de Sainte-Hélène
C’est dans ce contexte post-abdication que Napoléon aurait développé une forme d’entente avec le capitaine Kearney, dont la frégate était chargée du ravitaillement en vin de l’empereur. Les deux hommes, tous deux rompus à l’expérience de la guerre, auraient noué des liens ayant abouti à ce cadeau pour le moins surprenant.
Comme il s’agit d’une pièce assez standard, il est probable que Napoléon n’ait pas ressenti le besoin de la conserver. Et c’est somme toute un cadeau assez logique pour un militaire.
Charles Miller, expert en objets historiques
Plus de deux siècles au sein de la même famille
Depuis ce don impérial, l’épée mauresque est restée jalousement conservée par les descendants de James Kearney pendant plus de deux cents ans. Ce n’est que très récemment que la famille a pris la décision de s’en séparer, offrant ainsi aux collectionneurs une opportunité rare de s’offrir un morceau d’histoire napoléonienne.
Les enchères, un moment historique à ne pas manquer
La vente aux enchères organisée par Charles Miller Ltd le 12 novembre prochain à Londres promet d’être un événement suivi avec attention par les passionnés d’histoire et les collectionneurs du monde entier. L’épée mauresque de Napoléon, pièce unique et chargée d’un passé romanesque, risque de voir son prix s’envoler bien au-delà de son estimation de départ.
Une chose est sûre : l’heureux acquéreur de cet objet d’exception ne détiendra pas qu’une simple arme, mais bien un témoignage fascinant des derniers jours de Napoléon, cet empereur qui a marqué l’histoire de France et du monde. Les mystères entourant l’épée mauresque ne font qu’ajouter à son aura et à sa valeur, pour le plus grand bonheur des amateurs d’objets historiques insolites. Rendez-vous le 12 novembre pour connaître l’épilogue de cette vente d’exception !