Le rugby anglais a un nouveau chouchou et il s’appelle Ben Earl. À seulement 26 ans, ce flanker des Saracens s’est imposé comme un élément incontournable du XV de la Rose grâce à des performances spectaculaires. Retour sur le parcours de ce phénomène au talent brut et à la personnalité haute en couleur.
L’ascension fulgurante d’un flanker surdoué
Formé dans le club londonien des Saracens, Ben Earl s’est rapidement fait remarquer par sa vitesse, sa puissance et son abattage défensif. Véritable poison dans les rucks, il excelle aussi ballon en main avec une capacité à franchir qui rappelle les meilleurs numéros 8.
Ses performances lui ouvrent logiquement les portes de la sélection anglaise où il obtient sa première cape en 2020 à seulement 22 ans. Depuis, son ascension a été fulgurante. Titulaire indiscutable sous le maillot blanc, il a été l’un des grands artisans du dernier Tournoi des 6 Nations remporté par les Anglais.
Un phénomène en club et en sélection
Malgré son jeune âge, Ben Earl s’est déjà bâti un solide palmarès. Avec les Saracens, il a remporté trois fois le Championnat d’Angleterre et une Coupe d’Europe. Des titres glanés aux côtés d’un certain Owen Farrell, dont il est pressenti pour prendre la succession en tant que taulier du XV de la Rose.
Car sur le pré, le natif de Redhill impressionne par sa activité débordante et son engagement sans faille. Un profil de guerrier qui rappelle celui de Tom Curry, l’emblématique flanker anglais récemment retraité, comme le souligne un ancien international sous couvert d’anonymat :
Ben a ce truc en plus, cette grinta, cette rage de vaincre qu’on ne voyait plus beaucoup chez les jeunes joueurs anglais ces dernières années. Il a la mentalité d’un Curry avec peut-être encore plus de talent pur.
– Un ex-international anglais
L’étoffe d’un futur grand ?
S’il est encore tôt pour le comparer aux légendes du poste comme Richard Hill ou Lawrence Dallaglio, Ben Earl semble néanmoins promis à un avenir doré. Sa marge de progression importante et sa capacité à se sublimer dans les grands rendez-vous laissent augurer du meilleur pour la suite de sa carrière.
Une ascension qui ne doit rien au hasard quand on connaît le pedigree sportif de la famille Earl. Son petit frère James est un golfeur prometteur qui évolue sur le circuit universitaire américain. Quant à sa mère Belinda, c’est une ancienne sprinteuse reconvertie dans le monde des affaires où elle a connu une réussite certaine en occupant des postes à haute responsabilité.
Fort de cet héritage, Ben Earl entend bien marquer l’histoire du rugby anglais et international. Un défi à la hauteur de son ambition et de son talent brut.
Une pépite qui divise
Malgré son immense potentiel, le style Earl ne fait pas l’unanimité. Certains observateurs l’accusent d’en faire trop, de ne pas assez respecter ses adversaires et de se mettre trop en avant. Des critiques balayées par le principal intéressé :
Je sais ce que je vaux et où je veux aller. Seule la victoire compte à mes yeux. J’ai le plus grand respect pour tous les joueurs, mais sur le terrain, je ne fais pas de sentiments. Le rugby est un sport d’engagement, tant sur le plan physique que mental.
– Ben Earl à propos de ses détracteurs
Un tempérament de compétiteur qui lui sera bien utile pour s’affirmer au plus haut niveau mondial dans les années à venir. Son premier grand test aura lieu cet automne avec une tournée ambitieuse du XV de la Rose qui défiera notamment les All Blacks et les Springboks, champions du monde en titre.
Des sommets dont rêve Ben Earl depuis ses débuts. Des rêves qu’il compte bien réaliser à force de travail et de détermination. Pour marquer durablement l’histoire de son sport et entrer dans la légende du rugby. Le compte à rebours est lancé.