Les images sont aussi impressionnantes que glaçantes. Filmées depuis un hélicoptère survolant le sud de Valence en Espagne, elles révèlent l’ampleur de la catastrophe qui a frappé la région ces derniers jours. Après 48 heures de pluies diluviennes, ce sont des milliers de kilomètres carrés de terres qui se retrouvent submergés par les eaux. Routes, maisons, villages entiers… rien n’a été épargné par la furie des flots.
Un paysage de désolation vu du ciel
Les policiers qui ont réalisé ces prises de vues aériennes ont découvert un paysage méconnaissable, recouvert de boue à perte de vue. Sur l’autoroute, les voitures abandonnées dans la panique s’entassent les unes sur les autres, complètement détruites. Plus à l’ouest, on en retrouve même encastrées sur les voies ferrées, ensevelies sous des centaines de mètres de débris charriés par les torrents.
Des ponts et des routes emportés
Face à la pression des flots, même les infrastructures n’ont pas tenu. Plusieurs ponts se sont effondrés, comme de simples châteaux de cartes. Certains tronçons de routes ont aussi été purement et simplement avalés par les crues, ne laissant qu’un immense trou béant au milieu de nulle part. L’eau s’est infiltrée partout, ne laissant rien intact sur son passage.
Une course contre la montre pour sauver des vies
Même en pleine nuit, les opérations de sauvetage se poursuivent sans relâche. Les secouristes, de l’eau jusqu’à la taille, progressent à l’aide de lampes torches et de caméras thermiques pour tenter de repérer d’éventuels sinistrés. Sur le toit de sa maison, cet habitant leur fait signe, attendant désespérément d’être secouru. Non loin de là, des chevaux affolés sont pris au piège, complètement cernés par les flots.
Un littoral défiguré
Après deux jours de pluies incessantes, la région de Valence offre un triste spectacle. Toute la zone côtière a été durement touchée, subissant de plein fouet la montée des eaux et des coulées de boue. Le littoral est méconnaissable, comme si la terre avait été avalée par la mer. Il faudra des semaines, voire des mois, pour effacer les stigmates de ce drame et panser les plaies.
J’ai survolé des zones sinistrées après des ouragans ou des tremblements de terre, mais je n’avais jamais vu une telle étendue de dévastation. C’est un crève-cœur.
– Un pilote d’hélicoptère ayant participé aux opérations de reconnaissance
Depuis le ciel, l’état de choc est encore plus saisissant. Ces images témoignent de la violence inouïe des intempéries qui se sont abattues sur l’Espagne et de leurs conséquences dramatiques. Elles révèlent aussi le long chemin qui attend les habitants pour se reconstruire. La solidarité nationale et internationale sera plus que jamais nécessaire pour aider les sinistrés à surmonter cette terrible épreuve.
Face à l’urgence de la situation, le gouvernement espagnol a décrété “l’état de catastrophe naturelle” dans les zones les plus affectées. Des moyens exceptionnels vont être débloqués pour venir en aide aux victimes et entamer au plus vite la reconstruction. Mais pour les milliers de familles qui ont tout perdu, le chemin sera long et difficile.
Ces images vues du ciel sont autant de témoignages poignants de la détresse vécue par la population. Elles rappellent aussi la fragilité de nos existences face à la fureur de la nature. Une fureur qui risque de s’accentuer à mesure que le réchauffement climatique s’aggrave, exposant de plus en plus de régions à ces catastrophes dévastatrices.