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L’Ukraine Réclame Des Missiles Longue Portée Face À La Corée Du Nord

Face au déploiement de troupes nord-coréennes à la frontière, l'Ukraine réclame le droit d'utiliser des missiles longue portée en territoire russe. Une véritable escalade dans le conflit qui divise les alliés occidentaux. Jusqu'où ira cette guerre ?

Alors que le conflit en Ukraine ne cesse de s’intensifier, une nouvelle escalade vient de se produire avec l’entrée en jeu inattendue de la Corée du Nord. Selon des sources proches du dossier, jusqu’à 10 000 soldats nord-coréens auraient été déployés en Russie, dont 8 000 positionnés à la frontière ukrainienne. Face à cette menace, l’Ukraine réclame aujourd’hui le droit d’utiliser des missiles longue portée pour frapper le territoire russe.

L’Ukraine Demande La Levée Des Restrictions Sur Les Missiles Longue Portée

Lors d’une conférence de paix à Montréal, le ministre ukrainien des Affaires étrangères Andriï Sybiga a lancé un appel aux pays occidentaux. Il estime que face au déploiement des troupes nord-coréennes, son pays a besoin “d’une réaction forte” et “d’une décision forte de nos alliés, qu’ils lèvent toutes les restrictions sur l’usage de missiles de longue portée vers le territoire russe”.

Pour l’Ukraine, il s’agit là d’un droit légitime à l’autodéfense. Andriï Sybiga a tenu à préciser qu’il était question de viser “des cibles militaires sur le territoire russe” et non des cibles civiles. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky ne cesse d’ailleurs de réclamer cette autorisation à ses alliés occidentaux depuis plusieurs semaines.

Le Spectre D’Une Escalade Avec La Russie

Mais certains pays, dont les États-Unis, se montrent réticents à donner leur feu vert. Washington craint en effet qu’une telle décision n’entraîne une escalade dangereuse avec Moscou. Autoriser l’Ukraine à frapper le territoire russe avec des missiles longue portée pourrait être perçu comme un franchissement de ligne rouge par le Kremlin.

Pourtant, côté ukrainien, on estime que la Russie a déjà franchi ce cap en faisant appel à la Corée du Nord. Selon les informations des services de renseignement américains relayées par le secrétaire d’État Antony Blinken, sur les 10 000 soldats nord-coréens entrés en Russie, jusqu’à 8 000 auraient été déployés dans la région frontalière de Koursk.

“Nous n’avons pas encore vu ces troupes se déployer au combat contre les forces ukrainiennes, mais nous nous attendons à ce que cela se produise dans les prochains jours”

a déclaré Antony Blinken lors d’une conférence de presse.

Pyongyang Aurait Fourni Plus De 1 000 Missiles À Moscou

En plus des troupes au sol, la Corée du Nord aurait également fourni un soutien en armement à son allié russe. Le ministre sud-coréen de la Défense Kim Yong-hyun affirme ainsi que Pyongyang a livré plus de “1 000 missiles” à Moscou ces derniers mois.

Face à cette situation préoccupante, l’Ukraine peut toutefois compter sur le soutien de certains pays européens. À Montréal, le ministre norvégien des Affaires étrangères Espen Barth Eide a ainsi plaidé en faveur de la demande ukrainienne :

“Ils veulent utiliser ces armes contre des cibles militaires, des cibles militaires qui servent à la Russie dans son attaque contre l’Ukraine. Cela devrait être la seule restriction”

a-t-il déclaré, en soulignant que le Canada et plusieurs pays européens partageaient ce point de vue.

Vers Un Nouveau Palier Dans La Guerre ?

Alors que le conflit entre dans son deuxième année, cette nouvelle crise montre que l’escalade se poursuit dangereusement. L’implication directe de la Corée du Nord aux côtés de la Russie marque un tournant inquiétant. Si les alliés de l’Ukraine finissent par céder à sa demande concernant les missiles longue portée, le risque d’embrasement sera réel.

Malgré les appels à la désescalade, la logique guerrière semble malheureusement continuer à l’emporter. La communauté internationale retient son souffle, consciente que chaque décision peut potentiellement faire basculer le conflit vers un point de non-retour. Plus que jamais, la voie diplomatique apparaît comme la seule issue raisonnable. Mais dans ce bras de fer géopolitique, la raison peine pour l’instant à se faire entendre.

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