C’est un véritable coup de théâtre diplomatique qui s’est joué ce mardi au château de Meseberg, en Allemagne. Emmanuel Macron et Olaf Scholz, les dirigeants des deux puissances motrices de l’Union Européenne, ont décidé d’enterrer la hache de guerre après des mois de tensions et de rivalités. Une réconciliation qui pourrait bien changer la donne pour l’avenir de l’Europe.
De la discorde au compromis : les coulisses d’un rapprochement inattendu
Depuis de longs mois, les relations entre Paris et Berlin étaient au plus bas. Divergences sur la défense européenne, l’aide militaire à l’Ukraine, la politique énergétique… Les sujets de discorde ne manquaient pas entre Emmanuel Macron et Olaf Scholz. Beaucoup craignaient que cette mésentente au sommet ne paralyse durablement l’Union Européenne.
Mais contre toute attente, les deux hommes ont décidé de se parler franchement lors d’un Conseil des ministres bilatéral organisé dans le cadre majestueux du château de Meseberg, près de Berlin. Loin des caméras et de la pression médiatique, ils ont mis cartes sur table pour trouver des terrains d’entente.
Plaidoyer commun pour une Europe de la défense
Premier signe fort : Olaf Scholz s’est dit favorable à un renforcement de la sécurité et de la défense en Europe. Une petite révolution quand on sait que l’Allemagne a toujours préféré s’abriter sous le parapluie américain. Reste à définir les contours concrets de cette future défense européenne, mais la volonté politique est là.
Aide à l’Ukraine : un assouplissement de la position allemande
Sur le dossier ukrainien aussi, Olaf Scholz a fait un pas vers Emmanuel Macron. Alors qu’il mettait jusqu’ici en garde contre tout risque « d’escalade », il reconnaît désormais que « l’Ukraine a le droit de se défendre » face à l’agression russe, y compris en effectuant des frappes sur le territoire russe. Une inflexion notable saluée par Paris.
Le Royaume-Uni, un nouveau partenaire de poids ?
Emmanuel Macron et Olaf Scholz envisagent aussi d’inclure le Royaume-Uni dans leur coopération sur les questions de défense. Post-Brexit, Londres demeure un acteur militaire majeur en Europe. Son association permettrait de donner encore plus de poids et de crédibilité à l’embryon de défense européenne.
Un nouvel élan pour le couple franco-allemand
Au-delà des avancées concrètes, c’est surtout le climat de confiance retrouvée entre les deux dirigeants qui est porteur d’espoir. Car quand Paris et Berlin avancent main dans la main, c’est toute l’Europe qui en bénéficie. Les commentateurs évoquent déjà une relance du fameux « moteur franco-allemand », longtemps grippé.
« Nous voulons donner un nouvel élan au projet européen »
a déclaré Emmanuel Macron à l’issue du Conseil.
Les prochains défis à relever ensemble
Bien sûr, tout n’est pas réglé comme par magie entre la France et l’Allemagne. Il reste de nombreux défis à relever en commun dans les prochains mois :
- La réforme des règles budgétaires européennes
- La transition énergétique
- La régulation des géants du numérique
- La politique migratoire
Mais le sommet de Meseberg a montré que le dialogue et le compromis pouvaient l’emporter sur les vieilles rivalités. Si le couple franco-allemand maintient le cap, c’est une Europe plus forte et plus unie qui pourrait émerger des turbulences actuelles. Le chemin est encore long, mais l’espoir est de retour.
