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Cessez-le-feu au Liban : Israël pose ses conditions

Les conditions d'Israël pour un cessez-le-feu au Liban : le retrait du Hezbollah et un dispositif de sécurité renforcé. Les détails des négociations en cours avec la médiation américaine.

Les négociations pour un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais sont en cours, avec une intense médiation américaine. Mais le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a posé jeudi ses conditions à une trêve durable lors d’une rencontre avec les émissaires de Washington.

La sécurité d’Israël, priorité d’un accord selon Netanyahu

Pour le chef du gouvernement israélien, l’enjeu principal d’un cessez-le-feu est de garantir la sécurité de son pays face aux menaces venant du Liban. Lors de son entretien avec Amos Hochstein et Brett McGurk, représentants de la Maison Blanche pour le Moyen-Orient, Benjamin Netanyahu a martelé qu’Israël devait avoir “la capacité et la détermination” de faire respecter l’accord.

Le plan élaboré par les médiateurs américains, d’après des sources gouvernementales israéliennes citées par les médias, prévoit un double retrait : celui du Hezbollah du sud du Liban, région frontalière stratégique, et celui de l’armée israélienne de cette même zone. Le contrôle reviendrait alors à l’armée libanaise, épaulée par les Casques bleus de la FINUL, la force de l’ONU déployée sur place.

Éviter de nouvelles implantations du Hezbollah et du Hamas aux frontières

Plus largement, le Premier ministre israélien a affiché sa détermination à empêcher les “armées terroristes” de s’installer aux frontières de l’État hébreu. Il a promis que le Hezbollah ne pourrait plus prendre position “à quelques mètres” du territoire israélien et que le Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, ne pourra plus lancer ses roquettes.

Autre priorité affichée par Benjamin Netanyahu : tarir l’approvisionnement en armes de ces groupes, en particulier celui du Hezbollah depuis l’Iran via la Syrie. Le Premier ministre a souligné les efforts déployés par son pays pour “bloquer les tuyaux”.

Israël apprécie le soutien américain mais refuse les “pressions”

Si Benjamin Netanyahu s’est dit sensible à l’appui des États-Unis dans les conflits actuels contre le Hamas et le Hezbollah, il a cependant tenu à poser ses limites. “J’apprécie beaucoup, beaucoup, le soutien américain”, a-t-il déclaré, avant d’ajouter : “Ma politique est simple : quand c’est possible, je dis oui, mais quand il le faut, je dis non”. Une manière d’affirmer sa fermeté face à d’éventuelles pressions de son allié.

De leur côté, selon un communiqué du ministère israélien de la Défense, les discussions des émissaires américains avec Yoav Gallant ont aussi porté sur la libération des otages encore aux mains du Hamas à Gaza, plus d’un an après la dernière guerre.

Les tractations délicates se poursuivent donc pour tenter de stabiliser durablement les frontières nord et sud d’Israël, avec en toile de fond la volonté du gouvernement Netanyahu de garantir avant tout la sécurité de ses concitoyens et le retour des populations déplacées. Un défi de taille qui mettra à l’épreuve la médiation américaine.

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