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Pollution de l’air : le gouvernement britannique reconnaît sa responsabilité

Tragédie familiale, combat acharné et avancée historique : le gouvernement britannique admet enfin le lien entre pollution de l'air et le décès prématuré d'une fillette en 2013. Découvrez les dessous de cette affaire sans précédent qui pourrait faire jurisprudence.

C’est une première au Royaume-Uni et sans doute dans le monde. Le gouvernement britannique vient de reconnaître sa part de responsabilité dans le décès d’une enfant de 9 ans dû à la pollution de l’air. Ella Adoo-Kissi-Debrah est morte en février 2013 d’une grave crise d’asthme après avoir été exposée à des niveaux de pollution dépassant les recommandations de l’OMS. Sa famille s’est battue pendant des années pour établir le lien entre la mauvaise qualité de l’air et ce drame.

Une bataille juridique de longue haleine

Selon une source proche du dossier, la petite Ella vivait à moins de 30 mètres d’un axe routier très fréquenté du sud de Londres. Asthmatique, sa santé s’était dégradée au fil des ans, entraînant de multiples hospitalisations. En décembre 2020, la justice a finalement estimé que la pollution de l’air avait « contribué » à sa mort, une première au Royaume-Uni.

Les avocats de Rosamund Kissi-Debrah, la mère d’Ella, ont annoncé avoir trouvé un accord confidentiel avec le gouvernement concernant le décès prématuré de la fillette. Dans une lettre, trois ministres ont présenté leurs excuses à la famille au nom de l’État. Ils reconnaissent que « les souffrances et la mort d’Ella ont été une tragédie » et s’engagent à lutter contre la pollution de l’air.

Le combat d’une mère pour la vérité

« Cela fait 14 ans que je me bats pour qu’Ella obtienne justice », a déclaré Rosamund Kissi-Debrah. Un combat pour comprendre ce qui rendait sa fille si malade et pour alerter sur les dangers de la pollution atmosphérique. Selon des sources gouvernementales, ce fléau serait responsable de 28 000 à 36 000 décès prématurés chaque année au Royaume-Uni.

Suite à cette affaire, les limites de pollution de l’air ont été alignées sur les recommandations de l’OMS. Mais pour Rosamund Kissi-Debrah, le combat continue pour que les autorités rendent des comptes. Cette décision de justice et la reconnaissance par le gouvernement de sa responsabilité pourraient créer un précédent et inciter d’autres familles à saisir la justice.

Un enjeu de santé publique majeur

Le cas d’Ella illustre tragiquement les conséquences sanitaires de la pollution de l’air, en particulier chez les enfants. Leur système respiratoire en développement les rend plus vulnérables à cette exposition chronique. Asthme, allergies, maladies pulmonaires : les effets sur la santé sont multiples et parfois irréversibles.

Au-delà du drame individuel, cette affaire met en lumière l’urgence d’agir contre ce fléau invisible. Selon l’OMS, la pollution atmosphérique serait responsable de 7 millions de décès prématurés par an dans le monde. Réduire les émissions des véhicules et de l’industrie, développer les transports propres, végétaliser les villes : les solutions existent mais tardent à se concrétiser.

Respirer un air sain est un droit fondamental. Cette tragédie aurait pu être évitée.

Rosamund Kissi-Debrah, mère d’Ella

La mort d’Ella à l’âge de 9 ans est une tragédie qui aurait pu être évitée. Sa famille espère que ce combat judiciaire servira à prévenir d’autres drames et à accélérer la lutte contre la pollution de l’air. Car derrière les statistiques et les seuils réglementaires, ce sont des vies humaines qui sont en jeu. Il est plus que temps d’agir.

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