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Dana White : Le Parrain Controversé du MMA

Il a fait du MMA un empire. Proche de Trump, aussi adulé que décrié. Qui est vraiment Dana White, le sulfureux patron de l'UFC ? Plongée dans les coulisses de son règne.

Il est l’homme qui a transformé le MMA en mastodonte du divertissement. Dana White, le charismatique et controversé président de l’Ultimate Fighting Championship (UFC), a fait de cet art martial un succès planétaire en à peine deux décennies. Retour sur le parcours atypique de ce personnage clivant, fervent soutien de Donald Trump.

Des débuts modestes à la conquête d’un empire

Rien ne prédestinait Dana White à devenir le big boss des arts martiaux mixtes. Né en 1969 dans le Connecticut, ce fan de boxe grandit dans un milieu ouvrier. Après quelques petits boulots, il se lance dans le management de combattants au début des années 2000. Le déclic survient lorsqu’il convainc son ami d’enfance Lorenzo Fertitta, devenu milliardaire grâce aux casinos, de racheter l’UFC pour 2 millions de dollars en 2001.

C’est le début d’une success story à l’américaine. White prend les rênes de l’organisation et révolutionne ce sport longtemps marginalisé pour son image violente. Fini les combats sans règles dans des cages, place à des shows millionaires retransmis dans le monde entier. « On a nettoyé ce sport. On en a fait un business respectable », se félicite-t-il.

Un business model redoutable

Sous la houlette de Dana White, l’UFC s’impose comme la référence des MMA. Son modèle économique, basé sur le contrôle total des athlètes et la maximisation des profits, est aussi redoutable que critiqué. Salaires dérisoires pour les combattants, absence de syndicat, monopole sur le marché… Les détracteurs sont nombreux, mais le succès est indéniable.

En 15 ans, la valeur de l’UFC est multipliée par 200. Le chiffre d’affaires dépasse le milliard de dollars, porté par des stars comme Conor McGregor ou Ronda Rousey, propulsées au rang d’icônes planétaires. En 2016, les Fertitta revendent l’UFC pour 4 milliards à un groupe d’investisseurs. Dana White empoche au passage 400 millions, tout en restant aux manettes.

Un soutien indéfectible à Donald Trump

Le succès n’entame en rien la réputation sulfureuse de Dana White. Réputé pour son management dur, ses coups de gueule et son goût de la provocation, il s’attire régulièrement les foudres pour ses dérapages verbaux. Mais c’est surtout son soutien appuyé à Donald Trump qui fait polémique.

Ami de longue date de l’ex-président américain, White n’hésite pas à mettre la puissance de frappe de l’UFC au service de sa campagne en 2016. Une prise de position qui lui vaut les critiques d’une partie des fans et des combattants. « Les athlètes devraient rester en dehors de la politique », rétorque-t-il, balayant les controverses d’un revers de main.

Habitué à côtoyer les grands de ce monde, de Vladimir Poutine à Gerhard Schröder, Dana White cultive son aura de bad boy tout en menant l’UFC d’une main de fer. À 52 ans, il règne sans partage sur un empire du divertissement estimé à 9 milliards de dollars. Et ne compte pas lâcher les rênes de sitôt.

Quel avenir pour l’UFC de Dana White ?

Malgré les critiques récurrentes sur le traitement des combattants et l’opacité du système, Dana White peut se targuer d’avoir fait entrer le MMA dans une nouvelle dimension. Aujourd’hui, l’UFC est diffusé dans 175 pays et touche des centaines de millions de fans. De quoi nourrir encore de grandes ambitions.

On n’en est qu’au début. Le potentiel de ce sport est énorme. D’ici 10 ans, on sera plus gros que le foot, vous verrez !

Dana White dans une interview accordée à ESPN

Alors que la concurrence s’organise, à l’image du Bellator ou du One Championship en Asie, Dana White sait que l’UFC doit continuer d’innover pour garder son avance. Développement des poids légers pour attirer un nouveau public, conquête de marchés émergents comme la Chine ou l’Afrique, partenariats renforcés avec les diffuseurs… Les chantiers sont nombreux.

Mais une chose est sûre : avec Dana White à sa tête, l’UFC n’a pas fini de faire parler d’elle. Et de bouleverser le monde du sport business. En bien comme en mal.

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