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Liban : Un mort dans une frappe israélienne sur une autoroute

Une nouvelle frappe israélienne mortelle sur une autoroute libanaise. Les tensions s'intensifient entre les deux pays, le Hezbollah au cœur du conflit. Jusqu'où ira cette escalade ?

La situation demeure extrêmement tendue entre le Liban et Israël après une série de frappes aériennes meurtrières menées par l’État hébreu au cours des dernières 24 heures. Ce jeudi matin, une voiture circulant sur une autoroute internationale reliant Beyrouth à la plaine de la Békaa a été la cible d’un drone israélien près de la localité d’Araya, tuant son conducteur dont l’identité reste inconnue pour l’heure.

Il s’agit de la troisième frappe du genre en moins d’une journée dans cette zone. Mercredi, un véhicule tout-terrain avait déjà été visé à Qomatieh, dans la montagne libanaise proche d’Araya, faisant deux victimes. Plus tôt dans la matinée de ce jeudi, c’est une camionnette appartenant au Hezbollah qui avait été bombardée sur cette même route à Kahalé, un village voisin. D’après les autorités locales, le poids lourd transportait des armes et des munitions.

Le Hezbollah dans le viseur d’Israël

Cette escalade des tensions intervient dans un contexte de guerre ouverte entre Israël et le Hezbollah depuis plus d’un mois maintenant. Le mouvement chiite libanais, allié de l’Iran et considéré comme une organisation terroriste par l’État hébreu, est la cible privilégiée de ces attaques.

En août dernier déjà, des affrontements avaient éclaté dans la localité chrétienne de Kahalé après qu’un camion du Hezbollah chargé de munitions se soit renversé, causant la mort de deux personnes. Le groupe est la seule faction à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile libanaise en 1990, au nom de la “résistance” contre Israël.

Des frappes ciblées en dehors des fiefs du Hezbollah

Au-delà des bombardements intensifs dans le sud du Liban, bastion historique du Hezbollah, Israël mène désormais des raids ciblés contre des véhicules suspectés d’appartenir au mouvement ou à ses alliés, et ce même en dehors de ses fiefs. Début octobre, une frappe de drone dans la région d’Araya avait déjà coûté la vie à deux personnes.

Toujours ce jeudi, deux motos auraient également été visées par des tirs de drones israéliens selon l’agence de presse libanaise. L’une près de la ville côtière de Naqoura dans le sud, l’autre dans la plaine de la Békaa, faisant au moins un mort supplémentaire.

Les autorités locales appellent à la prudence

Face à cette situation explosive, la municipalité d’Araya et de Kahalé a appelé l’armée libanaise à prendre les mesures nécessaires pour empêcher les déplacements d’hommes armés et d’armes sur les routes internationales, mettant en danger la population civile. Un communiqué qui témoigne des vives inquiétudes suscitées par ces frappes à répétition en territoire libanais.

À l’heure actuelle, nul ne sait jusqu’où ira cette escalade meurtrière entre Israël et le Hezbollah. Les regards sont désormais tournés vers la communauté internationale, dans l’espoir qu’une médiation permette d’apaiser les tensions et d’éviter un embrasement généralisé de la région. Car le risque d’un nouveau conflit ouvert aux conséquences dévastatrices n’est plus à exclure si la situation devait continuer à se dégrader sur le terrain.

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