Le bilan s’alourdit à Cuba dix jours après le passage dévastateur de l’ouragan Oscar dans l’est du pays. Selon un nouveau décompte fourni mercredi par la Défense civile, au moins huit personnes ont perdu la vie et deux autres sont toujours portées disparues.
L’ouragan de catégorie 1, qui s’est ensuite transformé en tempête tropicale, a frappé de plein fouet les localités de San Antonio del Sur et Imias dans la province de Guantanamo le 20 octobre dernier. Coïncidence malheureuse, son passage a été accompagné d’une panne d’électricité générale qui a plongé l’île et ses 10 millions d’habitants dans le noir pendant quatre jours.
Des dégâts matériels considérables
Dans les zones les plus touchées, les inondations ont atteint des niveaux historiques, surprenant de nombreux habitants qui se sont retrouvés piégés chez eux. Plus de 10 500 habitations et 500 bâtiments publics ont été endommagés dans la seule province de Guantanamo.
Les eaux déchaînées ont détruit ponts, routes et poteaux électriques, isolant certaines localités pendant plusieurs jours et compliquant le travail des secours. Selon un journaliste de l’AFP sur place, les opérations de sauvetage et de nettoyage étaient toujours en cours mercredi.
Une catastrophe au cœur de la crise
Ce lourd bilan et ces destructions tombent au plus mal pour Cuba, déjà en proie à sa pire crise économique depuis les années 1990. Le pays est confronté à de graves pénuries, que ce soit de médicaments, de carburant ou même d’électricité avec de fréquentes coupures de courant.
Face aux difficultés, un nombre croissant de Cubains choisissent l’exil, avec une vague migratoire sans précédent depuis la révolution castriste de 1959. Les Autorités provinciales de Guantanamo ont indiqué mardi qu’un peu plus de 67% de la population avait à nouveau accès à l’électricité et 63% à l’eau courante.
Un retour très progressif à la normale pour les sinistrés de l’ouragan Oscar, qui devront surmonter cette nouvelle épreuve dans un contexte déjà plus que difficile pour tous les Cubains. Une priorité pour le gouvernement qui devra mobiliser des moyens déjà insuffisants pour répondre à l’urgence et aider les populations à se relever.