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Le Combat Des Victimes Des Frappes Israéliennes Au Liban

Au cœur du centre des brûlés de Beyrouth, les victimes des frappes israéliennes se battent pour survivre. Entre douleur et espoir, découvrez le combat de ces familles pour surmonter l'horreur de la guerre et reconstruire leur vie. Un témoignage poignant qui nous rappelle la résilience de l'être humain face à l'adversité...

Au cœur du centre des grands brûlés de l’hôpital universitaire Geitaoui à Beyrouth, les victimes des frappes israéliennes sur le Liban luttent chaque jour pour leur survie. Parmi elles, la petite Ivana, à peine âgée de deux ans, gît sur son lit d’hôpital, le corps meurtri par les flammes. Sa mère, Fatima Zayyoun, 35 ans, ne quitte pas son chevet, priant pour que sa fille puisse un jour retrouver une vie normale.

Un petit-déjeuner qui vire au cauchemar

Ce matin du 23 septembre aurait dû être comme les autres pour la famille Zayyoun. Alors que Fatima préparait le petit-déjeuner et qu’Ivana jouait avec sa sœur Rahaf, 7 ans, l’horreur s’est abattue sur leur maison. “Les bombes ont pénétré notre foyer, le feu s’est déclaré et mes filles ont été brûlées”, raconte Fatima, encore sous le choc. Dans un réflexe désespéré, elle a attrapé ses enfants pour les jeter par la fenêtre de la cuisine, leur sauvant la vie.

Un lourd bilan humain

Depuis le début de la campagne de frappes aériennes massives d’Israël contre le Liban le 17 septembre, visant notamment les zones d’implantation du Hezbollah pro-iranien, plus de 1750 personnes ont perdu la vie selon un décompte de l’AFP. Des milliers d’autres, comme Ivana et Rahaf, ont été blessées, brûlées, mutilées à vie.

Le difficile chemin vers la guérison

Transférée d’urgence au centre des grands brûlés après un premier passage dans un hôpital des montagnes, Ivana tente de se remettre de ses brûlures au troisième degré. “C’est la plus petite patiente de l’hôpital mais aussi la plus forte”, affirme le Dr Ziad Sleimane, chirurgien plastique en charge de son suivi. Malgré son jeune âge, la fillette a survécu à ses blessures couvrant 35 à 40% de son corps. Un véritable “miracle” pour sa mère.

Ivana ne pouvait ni bouger ses jambes, ni ouvrir les yeux. Je priais Dieu pour qu’elle reste en vie.

Fatima Zayyoun, mère d’Ivana

L’horreur touche aussi les enfants

Dans une chambre voisine, Mohammad Ibrahim, 11 ans, est lui aussi allongé sur son lit, le corps couvert de bandages. Atteint de brûlures au troisième degré lors d’une frappe israélienne sur son immeuble près de Saïda le 29 septembre, il n’a pas encore appris le terrible drame qui a frappé sa famille. Son père et son frère ont été tués, tandis que sa mère est soignée dans un autre hôpital. Plus de 70 personnes ont péri ce jour-là.

Des blessures indélébiles

Au sein de l’unité des soins intensifs, les patients affluent, le corps souvent carbonisé par les bombes au phosphore utilisées par l’armée israélienne selon de nombreux témoignages. Brûlures au 3ème ou 4ème degré, membres calcinés, visages défigurés… Les victimes, parfois issues d’une même famille, nécessiteront des mois, voire des années de soins et de chirurgie reconstructrice. Mais les séquelles, physiques comme psychologiques, demeureront à vie.

La solidarité, seul remède face à la tragédie

Dans ce chaos, le personnel médical tente de faire face à l’afflux massif de blessés. “Nous avons augmenté notre capacité d’accueil en soins intensifs de 9 à 25 lits, mais le service est constamment plein”, confie le Dr Naji Abi Rached, directeur de l’hôpital. Une situation critique qui nécessite l’aide de tous. Médecins, infirmiers, aides-soignants se relaient jour et nuit au chevet des victimes, avec abnégation et courage. Car au-delà des soins, c’est aussi un soutien moral et une présence humaine dont ces familles meurtries ont besoin.

Cette guerre n’aurait jamais dû avoir lieu.

Fatima Zayyoun

Malgré l’horreur, l’espoir demeure au cœur du centre des grands brûlés de Beyrouth. L’espoir qu’un jour, la paix triomphera. Que les enfants comme Ivana et Mohammad pourront grandir loin des bombes et des conflits. Que les familles endeuillées trouveront la force de se reconstruire. Un combat de chaque instant, pour que la vie l’emporte sur les cendres de la guerre.

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