Les autorités sanitaires britanniques sont en alerte. L’Agence de sécurité sanitaire du Royaume-Uni (UKHSA) a annoncé mercredi avoir identifié un premier cas d’infection au nouveau variant du virus mpox, aussi appelé variole du singe, à Londres. Ce variant, baptisé clade 1b, est à l’origine d’une importante épidémie qui frappe actuellement plusieurs pays d’Afrique.
Selon l’UKHSA, la personne infectée avait récemment voyagé dans des pays africains touchés par ce nouveau variant de mpox. Les autorités se veulent néanmoins rassurantes, affirmant que “le risque pour la population reste faible”. Tous les contacts de ce patient se verront proposer un test de dépistage et une vaccination si nécessaire.
Une collaboration étroite pour évaluer les risques
Face à cette situation, l’agence britannique travaille “en étroite collaboration” avec le service de santé public du pays (NHS) ainsi que des partenaires universitaires pour déterminer les caractéristiques précises de ce pathogène et évaluer plus en détail les risques potentiels pour la santé humaine.
Le Royaume-Uni n’est pas le seul pays à faire face à ce nouveau variant. Un cas avait déjà été détecté en Allemagne il y a un peu plus d’une semaine, tandis que d’autres ont été signalés en Suède ainsi que dans plusieurs pays d’Asie. Cette situation suscite une certaine inquiétude au niveau international.
Deux épidémies distinctes en Afrique
Le continent africain est particulièrement impacté par le virus mpox ces derniers mois. Deux épidémies concomitantes y sévissent actuellement :
- Une provoquée par le clade 1 en Afrique centrale, touchant principalement des enfants
- Une autre liée au nouveau variant clade 1b, qui frappe surtout des adultes dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC) et les pays limitrophes
La RDC, pays le plus affecté au monde par le mpox, a d’ailleurs lancé début octobre une campagne de vaccination pour tenter d’endiguer l’épidémie sur son territoire.
Le mpox, un virus qui se transmet de l’animal à l’homme
Anciennement appelé variole du singe, le mpox est une maladie virale qui peut se propager de l’animal à l’homme, mais qui se transmet également entre humains. Elle provoque de la fièvre, des douleurs musculaires et des lésions cutanées caractéristiques.
Si la plupart des cas restent bénins, des complications graves peuvent parfois survenir, en particulier chez les enfants, les femmes enceintes et les personnes immunodéprimées. Une prise en charge médicale précoce est donc essentielle.
Rester vigilant sans céder à la panique
La détection de ce premier cas de clade 1b au Royaume-Uni est un signal d’alerte qui appelle à une vigilance renforcée de la part des autorités sanitaires. Cependant, il n’y a pas lieu de céder à la panique pour autant.
Nous suivons de très près l’évolution de la situation et adaptons nos mesures en fonction des dernières données scientifiques disponibles.
Pr. Susan Hopkins, Directrice médicale de l’UKHSA
Les systèmes de surveillance et d’alerte précoce mis en place permettent de détecter rapidement les cas suspects et de mettre en œuvre les mesures de contrôle appropriées. La collaboration internationale est également cruciale pour partager les informations et coordonner la réponse face à cette menace émergente.
En attendant d’en savoir plus sur ce nouveau variant, les gestes barrières restent de mise : se laver régulièrement les mains, porter un masque dans les lieux très fréquentés, éviter les contacts avec les animaux sauvages ou malades… Des réflexes simples mais essentiels pour limiter les risques de transmission.