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Biden, un boulet pour la campagne de Kamala Harris

Les gaffes à répétition de Biden plombent la campagne de Kamala Harris. En coulisses, la candidate démocrate s'efforce de prendre ses distances avec le président impopulaire. Mais le mal est-il déjà fait ?

L’élection présidentielle américaine de 2024 s’annonce sous haute tension pour les démocrates. Alors que la vice-présidente Kamala Harris tente de mener une campagne dynamique, elle doit composer avec un boulet de taille : le président sortant Joe Biden, enchaînant les gaffes et déclarations polémiques.

Biden multiplie les dérapages verbaux

Ces dernières semaines, Joe Biden a multiplié les dérapages. Dernier épisode en date : mardi, lors d’un appel vidéo, il a traité d'”ordures” les partisans de Donald Trump, suite aux propos jugés racistes d’un humoriste lors d’un meeting du candidat républicain. Des excuses ont rapidement été présentées, mais le mal était fait.

Nous ne sommes pas des ordures. Nous sommes des patriotes qui aimons l’Amérique.

Marco Rubio, sénateur républicain

Ce genre de déclarations met Kamala Harris dans l’embarras, elle qui s’efforce de prendre ses distances avec un président usé et impopulaire. Une source proche de la candidate confie : “Harris doit absolument éviter d’apparaître aux côtés de Biden jusqu’à l’élection. Il est rouillé et a perdu la main.”

Harris change de stratégie

Face à ce handicap, Kamala Harris a décidé d’infléchir sa stratégie de campagne :

  • Elle promet un changement de cap si elle est élue, prenant ses distances avec le bilan de Biden.
  • Elle s’entoure de personnalités populaires comme Beyoncé, Bruce Springsteen ou le couple Obama, évitant soigneusement la présence de Biden à ses côtés.
  • Elle mise sur des meetings enthousiastes, rassemblant des dizaines de milliers de militants, comme récemment à Washington.

Mais ces efforts suffiront-ils à faire oublier les gaffes présidentielles ? C’est toute la question alors que la course s’annonce très serrée. “C’est tellement serré que n’importe quoi peut compter”, analyse John Hansen, politologue.

Le précédent Hillary Clinton

Les démocrates ont en mémoire le précédent de 2016. À l’époque, une phrase malheureuse d’Hillary Clinton sur les partisans “pitoyables” de Trump avait fait des dégâts, reprise en boucle par le candidat républicain. Cela avait pesé lourd dans sa défaite surprise.

Joe Biden semble avoir du mal à retenir la leçon. La semaine dernière, il a déjà suscité l’embarras en lançant à propos de Donald Trump : “On doit l’enfermer”. Avant de se reprendre pour parler d’un enfermement politique…

Pour Kamala Harris, il y a urgence à prendre le large, sous peine de voir ses chances de victoire s’évaporer. Le tout avec le sourire, pour ne pas donner l’impression d’un ticket démocrate divisé. Un vrai numéro d’équilibriste en perspective, sous l’œil attentif des électeurs.

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