Les espoirs d’une trêve à Gaza pourraient reposer entre les mains du Hamas. Un haut responsable du mouvement islamiste palestinien a déclaré mercredi sous couvert d’anonymat que le groupe étudierait sérieusement toute proposition de cessez-le-feu, à condition qu’elle intègre un retrait total des forces israéliennes du territoire.
Depuis maintenant près d’un an, la bande de Gaza est le théâtre d’affrontements d’une violence sans précédent entre le Hamas et l’armée israélienne. Malgré d’intenses efforts diplomatiques, aucun accord de trêve durable n’a encore pu être trouvé. Mais selon cette source proche du dossier, le Hamas serait prêt à examiner toute initiative sérieuse allant dans le sens d’un arrêt des hostilités.
Négociations compliquées sur fond d’accusations de génocide
Le responsable a toutefois accusé le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu de faire obstruction aux avancées vers un cessez-le-feu. Selon lui, l’homme fort de Tel-Aviv profiterait de l’absence de pressions américaines pour mener une politique de “génocide, nettoyage ethnique et déplacement de populations”.
Le Hamas a précisé ses exigences pour un éventuel accord : en plus d’un retrait israélien complet, il réclame le retour des déplacés dans leurs foyers, y compris dans le nord de Gaza, l’entrée d’une aide humanitaire suffisante, et de sérieuses discussions sur un échange de prisonniers.
Une attaque du Hamas en octobre 2023, point de départ de l’escalade
C’est une offensive du Hamas en territoire israélien le 7 octobre 2023, d’une ampleur inédite, qui a mis le feu aux poudres et déclenché la spirale de violences actuelles. Depuis, Américains, Qataris et Égyptiens multiplient les navettes pour tenter d’obtenir un cessez-le-feu, avec l’espoir qu’il puisse mener à la libération des otages détenus à Gaza.
Une trêve de court terme en discussion
Les discussions se sont accélérées ces derniers jours. Selon une source proche des négociations, le chef du Mossad David Barnea, le patron de la CIA William Burns et le Premier ministre qatari ont planché à Doha sur une proposition de cessez-le-feu temporaire de “moins d’un mois”. Les officiels américains verraient dans cet accord de court terme un potentiel tremplin vers une solution plus pérenne.
Le Hamas prêt à saisir une “occasion historique” ?
Du côté du Hamas, on assure avoir participé à des réunions sur ces “nouvelles propositions” portant à la fois sur une trêve et un échange de détenus. Si les contours précis d’un éventuel accord restent à définir, le signal d’ouverture envoyé par le mouvement islamiste pourrait constituer une avancée majeure. Certains y voient même une potentielle “occasion historique” de sortir de l’engrenage des violences.
Les prochains jours seront décisifs pour savoir si ces fragiles espoirs de paix se concrétisent ou si la bande de Gaza replonge une nouvelle fois dans un cycle de combats meurtriers. Tous les regards sont désormais tournés vers les médiateurs et leur capacité à transformer les déclarations d’intentions en actes.